
Photo : Landersarchiv NRW
CORTOT Robert, Philippe, Maximilien
Né le 25 octobre 1920 à Antony (Seine) ; domicilié à Paris (16e) ; arrêté le 13 février 1941 en mer au large de Cherbourg (Manche) ; déporté le 23 avril 1941 à Düsseldorf ; rescapé.
CORTOT Robert, Philippe, Maximilien // Naissance : 25-10-1920 à Antony (Seine) ; Domicile : Paris Seine () ; Repression : Déporté le 23-4-1941 à ; ; Rescapé Reimscheid-Lüttringhausen Allemagne
Fils de pharmaciens, Robert Cortot a suivi une formation de technicien aéronautique.
Après l’exode, il est revenu à Paris où il a retrouvé son camarade de classe Pierre
Devouassoud
. Ce dernier, élève pilote démobilisé, décidé à rejoindre les Forces françaises libres
en Angleterre, le convainc fin janvier 1941 de partir avec le groupe en cours de formation
autour de la figure tutélaire du sergent-chef Jean Dorange
, son instructeur à l’Ecole élémentaire de pilotage de Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord).
Un bateau est acheté fin janvier 1941 à un marin-pêcheur de Saint-Malo : le Buhara,
cotre de neuf mètres, désarmé au fond de la baie de la Fresnaye.
Le 12 février 1941 vers 20h30, par une « nuit longue », ils sont 15 à embarquer (dont
quatre habitants de Dinard). Du fait de plusieurs avaries, le Buhara prend du retard
et est arraisonné le 13 vers 11 heures du matin par un patrouilleur allemand. L’équipage
a pu passer par-dessus bord armes et documents. Conduits à la prison maritime de Cherbourg
après une étape par Guernesey, ils sont interrogés les premières nuits par l’Abwehr puis transférés le 3 mars à la prison de Saint-Lô. Leur procès se déroule du 19 au
20 mars devant le tribunal militaire de la Feldkommandantur 722 pour « intelligence avec l’ennemi ». Il se conclut par la condamnation à mort
de Dorange
et de Devouassoud
, considérés comme les « âmes » du projet, et la détention à perpétuité en Allemagne
pour les autres participants, à l’exception du plus jeune d’entre eux. Le 12 avril
1941 au petit matin, leurs deux camarades sont fusillés à Montebourg (Manche). Robert
Cortot est déporté avec le reste de l’équipage le 23 avril, emprisonné dans un premier
temps à la prison de Düsseldorf-Derendorf, et transféré le 14 mai à la Zuchthaus de Remscheid-Lüttringhausen. Premiers prisonniers politiques français à y être détenus,
ils bénéficient de l’aide des prisonniers politiques allemands pour supporter des
conditions de vie et de travail de plus en plus dures. Libéré le 15 avril 1945 par
l’US Army, Robert Cortot est rapatrié le 7 mai 1945 via le centre d’accueil de Jeumont.
Robert Cortot est décédé le 12 janvier 1981 à Nice (Alpes-Maritimes), à l’âge de 60 ans. Son nom est inscrit sur le monument érigé à la mémoire des Évadés de France sur la pointe de l’Isle à Saint-Cast-le-Guildo (Côtes-d’Armor). Il figure aussi sur la plaque apposée à Port-Nieux (Plévenon, Côtes-d’Armor) à l’occasion du 60e anniversaire du départ.
Sources : Arolsen ; Landesarchiv de Rhénanie du Nord-Westphalie : Gerichte Rep. 174, Nr. 4 ; SHD-Caen : 21P731138 ; SHD-Vincennes : GR16P143880, GR28P8629 ; deces.matchid.io
Isabelle Neuschwander
Mots-clés :
- 25-10-1920
- Antony, Seine
- Paris, Seine
- 13-2-1941
- En Mer
- Cherbourg, Prison maritime, Manche
- Saint-Lô, Manche
- Düsseldorf, Derendorf
- Lüttringhausen, Remscheid
- 15-4-1945
- Reimscheid-Lüttringhausen, Allemagne




