
Photo : ONaCVG
COUTURIER Jean-Pierre, Hippolyte
Né le 15 avril 1926 à Caen (Calvados) ; domicilié à Bernières-sur-Mer (Calvados) ; déporté le 25 novembre 1943 à Natzweiler ; rescapé.
COUTURIER Jean-Pierre, Hippolyte // Naissance : 15-4-1926 à Caen (Calvados) ; Domicile : Bernières-sur-Mer Calvados () ; Repression : Déporté le 25-11-1943 à ; ; Rescapé Nordhausen Allemagne
Étudiant en 1939, Jean-Pierre Couturier s’engage dans la Résistance dès 1942. Il appartient
d’abord au mouvement du Front national puis au Front patriotique de la jeunesse dirigé
par Gisèle Guillemeau. Distribution de tracts et de journaux clandestins d’un côté,
transport de matériel de guerre de l’autre, le jeune résistant fait également preuve
de patriotisme en fleurissant, avec ses camarades Jean-Pierre Catherine
et Raymond Lecanu
, des monuments aux morts tels que celui de Bretteville-l’Orgueilleuse, notamment,
à l’occasion du 11 novembre 1942. Du fait de ses actions patriotiques qui sont interdites,
il est arrêté par la Gestapo à son domicile, le 6 juillet 1943. Interné à la prison de Beaulieu jusqu’au 10 septembre
1943, il est, ensuite, transféré à Fresnes (Seine) puis au fort de Romainville (Seine)
avec le matricule 3 471, à partir du 6 octobre 1943. Le 25 novembre 1943, aux côtés
de Jean-Pierre Catherine, il embarque en gare de l’Est à Paris puis est déporté vers
le KL Natzweiler (mle 6272). Considéré comme un déporté Nacht und Nebel, opération visant à faire disparaitre, sans laisser aucune trace, tous ceux considérés
comme opposant par le régime nazi, Jean-Pierre Couturier est déplacé, le 15 juillet
1944, vers la Silésie pour être jugé par le Sondergericht de Breslau. Dans l’attente de son jugement, il est emprisonné à Brieg. Après sa condamnation,
le déporté est transféré vers le camp de Gross Rosen où il travaille à la construction
de nouveaux baraquements allant chercher des pierres à plus de deux kilomètres et
revenant en courant au risque de se faire battre par les SS qui encadraient le Kommando. En raison de l’avancée des troupes de l’Armée Rouge, le camp de Gross Rosen est évacué
le 8 février 1945. Jean-Pierre Couturier doit, par conséquent, marcher jusque Dora
(mle 111 211). Il arrive le 11 février 1945. Affecté au Kommando 55, il travaille dans l’usine souterraine en qualité de serrurier. Du fait des mauvaises
conditions de vie dans le Tunnel de Dora, Jean-Pierre Couturier et Jean-Pierre Catherine
tombent malade et sont emmenés vers la Boelcke Kaserne de Nordhausen, à partir du 18 mars 1945. Cette dernière est un camp mouroir où sont
envoyés tous les déportés considérés comme étant inaptes au travail. Jean-Pierre Catherine
ne survit pas et serait mort « dans les bras » de son ami Jean-Pierre Couturier, selon
une lettre adressée par son père au curé de Bretteville-l’Orgueilleuse. Le 11 avril
1945, Dora et la Boelcke Kaserne sont libérés par la Ire armée américaine de Hodges. Jean-Pierre Couturier, rescapé des camps, meurt le 3
avril 2012 à La Tronche (Isère).
Sources: SHD-Caen : 21P626432 ; EC (Caen)
Lucie Fouble
Mots-clés :
- 15-4-1926
- Caen, Calvados
- Bernières-sur-Mer, Calvados
- 6-7-1943
- Bernières-sur-Mer, Calvados
- Caen, Prison Beaulieu, Calvados
- Fresnes, Seine
- Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (3471)
- Natzweiler (6272)
- Brieg
- Gross-Rosen
- Dora (111211)
- Nordhausen (111211)
- 11-4-1945
- Nordhausen, Allemagne




