DEBEAUVAIS Roland, Marcelin

DEBEAUVAIS Roland, Marcelin // Naissance : 13-4-1922 à Mortemer (Seine-Inférieure) ; Domicile : Neufchâtel-en-Bray Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 28-7-1944 à  ;  ; Rescapé Grabow Allemagne

Fils d’Anicet et de Germaine Cartier, Roland est boucher à Neufchâtel. Le 1er janvier 1944, il entre dans la Résistance au sein de l’OCMJ et du réseau Navarre sous les ordres de Roger Perret d’Elbeuf et de Jacques Dehaut. Roland Debeauvais est agent de renseignements et d’actions immédiates, tel que le transport d’armes ; il officie aussi comme agent de liaison. Au début du mois de mai 1944, il est chargé de trouver des renseignements sur le terrain d’aviation de Brombos (Oise). Le terrain est répertorié de septembre 1940 à juin 1942 par la Luftwaffe comme Flugplatz Brombos, sous le code 558 puis, de juillet 1942 à juin 1944, sous le code 259. L’occupant allemand y a aménagé des pistes d’aviation qui seront détruites par un bombardement allié en juin 1944. Prévenu qu’il allait être arrêté par la Gestapo, il s’enfuit et se réfugie dans une briqueterie. Il est arrêté dans cette cache, entre Grandvilliers (Oise) et Feuquières (Oise), par la gendarmerie française et la Gestapo. En premier lieu, détenu dans la prison Bonne Nouvelle de Rouen, il est ensuite interné le 23 juillet 1944 au camp de Royallieu à Compiègne dans l’Oise (mle 45 470). Déporté dans le convoi du 28 juillet 1944 au départ de Compiègne, il arrive au camp de concentration de Neuengamme le 31 (mle 40 771). Après la période de quarantaine, il est affecté en août au Kommando de Watenstedt aménagé pour l’utilisation de la main-d’œuvre concentrationnaire dans les aciéries de Brunswick. Le 7 avril 1945, devant l’avance des troupes alliées, la SS commence à évacuer le camp. Embarqué dans des wagons de marchandises, l’odyssée à travers l’Allemagne du Nord dure plusieurs jours pour se terminer au KL Ravensbrück. Déclaré « apte à la marche » il est emmené à pied quelques jours plus tard en direction de l’ouest.

Roland Debeauvais est libéré le 3 mai 1945 à Grabow par les troupes américaines. Rapatrié par les Pays-Bas et la Belgique, il arrive au centre d’accueil de Lille le 21 mai 1945, puis est dirigé vers Paris.

Sources : SHD-Caen : 21P629858 ; campneuengamme.org/deportes/

Jean-François Monnet