DECAENS Auguste, Léopold, Célestin

DECAENS Auguste, Léopold, Célestin // Naissance : 7-7-1907 à Deauville (Calvados) ; Domicile : Deauville Calvados () ; Repression : Déporté le 4-6-1944 à  ; 26-2-1945 à Stöcken (Allemagne) ; Décédé

Fils de Victor Decaëns, couvreur et de Madeleine (née Quetel), sans-profession, Auguste Decaëns est directeur de l’entreprise de travaux publics Rousseau située rue de la République à Deauville. Il réside 16 boulevard Mauger avec sa femme Liliane Kleinclaus, le couple étant marié depuis le 23 avril 1937. Très actif au sein de la Résistance, il appartient à deux réseaux comme agent de renseignements : Zéro-France et Alliance (secteur Ferme-Fleurie), sous le pseudonyme de « Mimosa ». Il cartographie des objectifs ennemis entre Honfleur (Calvados) et Dives-sur-Mer (Calvados), mais il aide également les réfractaires et les parachutistes alliés et constitue des dépôts d’essence.

Il est arrêté le 28 mars 1944 par cinq agents de la Gestapo en même temps que Robert Lefrançois, comptable de l’entreprise, vers 14h, dans le bureau de son patron Alfred Rousseau. Son interpellation est en lien avec toutes celles qui déciment le réseau Zéro-France, notamment : Marcel Aumont , Fernand Bagot , André Bricart, Louise Cardelec  André Coudrey , Joseph Danlos , Pierre Dupont , Marie-Thérèse Dupont  , Fernand Fanneau , Jean Frammery , Louis France, Eugène Géret  et bien d’autres ;

Interné à Caen du 28 mars au 20 mai, il est transféré à Compiègne dans l’Oise (mle 37 139) avant d’être déporté vers le camp de Neuengamme (mle 34 320) le 4 juin 1944. Envoyé dans le Kommando d’Hannover-Stöcken, à une date inconnue, il travaille pour la Continental-Gummi-Werke AG qui fabrique des pneus en caoutchouc. Il décède à Stöcken le 26 février 1945.

Son patronyme se retrouve sur les monuments aux morts de Deauville et de Trouville ainsi que sur le Mémorial de l’Alliance à Paris. De plus, une rue et un laboratoire de biologie médicale portent son nom à Deauville.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen: 21P441387 ; AD14: EC (Deauville) ; memorialgenweb.org.

Laurence Papin