
DELACOUR Albert, Joseph, Louis
Né le 31 août 1900 à Cherbourg (Manche) ; domicilié à Equeurdreville (Manche) ; déporté le 20 octobre 1942 à Karlsruhe ; décédé le 21 avril 1945 à Halberstadt.
DELACOUR Albert, Joseph, Louis // Naissance : 31-8-1900 à Cherbourg (Manche) ; Domicile : Equeurdreville Manche () ; Repression : Déporté le 20-10-1942 à ; 21-4-1945 à Halberstadt (Allemagne) ; Décédé
Manœuvre, Albert Delacour vit avec sa femme Jeanne à Equeurdreville, 9 rue Baubigny.
Ils ont ensemble deux enfants : Madeleine, née en 1921, et Lucien
, né en 1923. Membre du Front national, Albert Delacour distribue des tracts, des
journaux et publications clandestines dès janvier 1942. Il participe aussi à la création
et au fonctionnement de groupes de FTP. Après avoir pris part à l’action dirigée contre
le dépôt de matériel de l’armée allemande situé aux établissements Grouard, avenue
Carnot à Cherbourg, il est interpellé le 8 juillet 1942 à son domicile par la police
française, en même temps que son fils Lucien
. Raymond Potier
, son gendre, est arrêté le même jour à Saint-Georges-de-la-Rivière, près de Barneville
(Manche).
D’abord écroué à Cherbourg, Albert Delacour est transféré le 18 juillet 1942 à la prison de Saint-Lô. Le 18 septembre, il est condamné par le tribunal de la Feldkommandantur 722 à trois ans et un mois de réclusion pour « détention d’armes et de munitions, complicité d’intelligence avec l’ennemi », à l’issue d’un procès de plusieurs jours durant lequel ont comparu une vingtaine de membres du Front national arrêtés dans la Manche. Son fils et son gendre sont condamnés à mort et fusillés. Albert Delacour est lui transporté le 13 octobre à la prison de Fresnes, en région parisienne, en vue de sa déportation.
Le 20 octobre 1942, Albert Delacour quitte la gare de l’Est avec neuf autres Manchois pour la prison de Karlsruhe. Une semaine plus tard, il est écroué à la forteresse de Rheinbach, où il est détenu plus de 15 mois. Il rejoint ensuite celle de Sonnenburg, en Prusse occidentale, où il est enfermé à partir du 18 février 1944. Le 14 novembre 1944, Albert Delacour est transféré au camp de Sachsenhausen (mle 117 348), puis le 4 février 1945 à Buchenwald où il est enregistré deux jours plus tard (mle 28 762). Le 18 février, enfin, il est affecté au commando de Langenstein, à proximité d’Halberstadt, où les détenus creusent des galeries dans une colline devant accueillir une usine de la firme Junker. Très affaibli, Albert Delacour ne fait pas partie des déportés évacués le 9 avril. Il est libéré sur place le 13 avril par l’armée américaine qui le transporte le 19 avril dans un hôpital de campagne créé à Halberstadt. Albert Delacour y décède trois jours plus tard. Inhumé au cimetière Spiegelsberge à proximité de l’hôpital, son corps est transféré ultérieurement au cimetière national français de Berlin-Frohnau.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Equeurdreville, ainsi que sur celui érigé à Saint-Lô pour les victimes du nazisme du département de la Manche.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : LA 18964-19113, 21P441749, Sa 10/1 ; MRD-Besançon : fichier La Martinière ; Mémorial de Langenstein-Zwieberge ; Fichier M. Boivin ; memorialgenweb.org
Henning Fauser
Mots-clés :
- 31-8-1900
- Cherbourg, Manche
- Equeurdreville, Manche
- 8-7-1942
- Equeurdreville, Manche
- Cherbourg, Manche
- Saint-Lô, Manche
- Fresnes, Seine
- Karlsruhe
- Rheinbach
- Sonnenburg (1096/42)
- Sachsenhausen (117348)
- Buchenwald (28762)
- Langenstein (28762)
- 21-4-1945
- Halberstadt, Allemagne




