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DÉZOTEUX André, Daniel

Né le 26 mai 1903 à Évreux (Eure) ; domicilié à Fontaine-la-Soret (Eure) ; déporté le 22 mars 1944 à Mauthausen ; décédé le 17 février 1945 à Gusen.

DÉZOTEUX André, Daniel // Naissance : 26-5-1903 à Evreux (Eure) ; Domicile : Fontaine-la-Soret Eure () ; Repression : Déporté le 22-3-1944 à  ; 17-2-1945 à Gusen (Autriche) ; Décédé

Le 26 mai 1903 à Évreux, boulevard du Jardin-l’Évêque, Maximilienne Rochet et Archange Marie Théophane Dézoteux donnent naissance à André. Vingt-trois ans plus tard, leurs fils épouse Léontine Fouquet à Nassandres, dans le nord-est du département de l’Eure. André est bûcheron tandis que Léontine travaille à la sucrerie de Nassandres ; ils ont une fille, Léone, née le 5 juin 1930.

Le 29 septembre 1941, la gendarmerie française se présente à leur domicile, rue de la Mairie, à Fontaine-la-Soret et arrête André qui est immédiatement transféré à la prison de Rouen. D’après une dénonciation, il se serait rendu coupable de sabotage de lignes téléphoniques sur la route nationale 13 et de distribution de tracts et journaux antiallemands. Comme le prévoit la loi du 14 août 1941 qui créé les sections spéciales chargées de réprimer les communistes, interdits de parti depuis 1939, André est jugé le 22 octobre 1941, en même temps que Roland Bullet Lien interne et son épouse Louise Maillot, également habitants de Fontaine-la-Soret, par la Section spéciale de la Cour d’appel de Rouen. Ils sont accusés d’avoir « exercé une activité ayant directement ou indirectement pour objet de propager les mots d’ordre émanant ou relevant de la IIIe Internationale communiste ou d’organismes contrôlés […] par cette IIIe Internationale » et pour détention de tracts du même genre. Si Marie-Louise Bullet est relaxée, Robert Bullet et André Dézoteux sont condamnés. André écope de trois ans de prison et 2 400 francs d’amende. Il retourne alors purger sa peine à la prison de Rouen jusqu’à son transfert à la maison d’arrêt de Blois (Loir-et-Cher) fin septembre 1943. Le 4 janvier 1944, le MBF réclame le transfert de 420 détenus communistes de la prison de Blois. Un mois plus tard, le 18 février 1944, l’administration pénitentiaire livre aux Allemands 387 détenus afin de les déporter sur le territoire du Reich. André Dézoteux, mais aussi Paul Collette Lien interne, auteur de l’attentat contre Laval, figurent parmi eux. L’occupant estime la prison de Blois peu fiable et souhaite par ailleurs, en prendre possession pour ses propres prisonniers. Cette décision trouve également sa source dans le besoin de main-d’œuvre toujours accru pour alimenter la production militaire du Reich. Les prisonniers quittent leur cellule pour le camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu. Un mois plus tard, le 22 mars, il est déporté avec son camarade Robert Bullet au camp de concentration de Mauthausen (mle 59 850). Il y arrive le 25 et est détaché, le 9 mai, au camp annexe de Gusen II, destiné à la production de pièces d’avions Messerschmitt où il décède moins d’un an plus tard, le 17 février 1945.

Son nom figure sur le monument aux morts de Fontaine-la-Soret, situé dans le cimetière, près de l’église.

Sources : SHD-Caen : 21P443633, MA 7/2 ; AD27 : 68J2 ; AD76 : 2924W31 ; EC (Évreux) mauthausen-monument.org ; memorialgenweb.org :

Ludivine Ponte

Mots-clés :

Déporté
  • 26-5-1903
  • Evreux, Eure
  • Fontaine-la-Soret, Eure
  • 29-9-1941
  • Fontaine-la-Soret, Eure
  1. Rouen, Seine-Inférieure
  2. Poissy, Seine-et-Oise
  3. Blois, Loir-et-Cher
  4. Compiègne, Oise (27731)
22-3-1944, I.191
  1. Mauthausen (59850)
  2. Gusen (59850)
Décédé
  • 17-2-1945
  • Gusen, Autriche
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