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DIAN Théophile, Albert, Alfred
Né le 1er novembre 1909 à Le Pin-la-Garenne (Orne) ; domicilié à La Bonneville-sur-Iton (Eure) ; déporté le 4 août 1942 à Landsberg; rescapé.
DIAN Théophile, Albert, Alfred // Naissance : 1-11-1909 à Le Pin-la-Garenne (Orne) ; Domicile : La Bonneville-sur-Iton Eure () ; Repression : Déporté le 4-8-1942 à ; ; Rescapé Buchloe Allemagne
Le 1er novembre 1909, Cyrille Léon Verdier se présente devant l’officier d’État-civil de
la commune du Pin-la-Garenne afin de déclarer la naissance de son petit-fils, Théophile,
Albert, Alfred. Sa jeune maman est domestique de ferme et n’a que seize ans. Il faudra
attendre deux ans pour que Théophile ait « officiellement » un père : le 22 février
1911, Théophile Isidore Dian reconnaît le petit garçon comme son fils et le légitime,
quelques jours plus tard, en épousant sa mère. En 1930, âgé de 21 ans, Théophile épouse
Louise Hélène Philippe à Aulnay-sur-Iton (Eure) où naîtront ses deux premières filles,
Madeleine et Jeanine, en 1931 et 1934. Menuisier, il travaille alors tout près, à
la Société métallurgique de la Bonneville-sur-Iton (S.M.B.). Vers 1935-1936, il se
rapproche de son lieu de travail en s’installant au cœur de la cité ouvrière de La
Bonneville, au 31, cité Couture, peut-être pour loger plus facilement ses cinq enfants.
Après la défaite de juin 1940, les Allemands occupant le pays, réquisitionnent bon
nombre d’entreprises utiles à leur effort de guerre : la S.M.B. n’y échappe pas. Ainsi
Théophile, sans l’avoir voulu, travaille-t-il pour les Allemands. À en juger par ses
actes, cela n’est pas vraiment pour lui plaire : en attestent les manifestations et
distribution de tracts antiallemands auxquelles il participe à Évreux. Le 30 juillet,
il est interpellé par la police française avec deux comparses du Front national, Georges
Landel
et Marcel Campart
. Ce n’était pas la première fois qu’il manifestait son hostilité à l’Occupant ; dans
la nuit du 13 au 14 juillet, avec deux autres habitants de La Bonneville, Albert Noury
et Émile Hervieux, respectivement boucher et laitier, ils étaient sortis en dépit
du couvre-feu pour manifester leur anti-germanisme et anti-vichysme à travers des
messages inscrits sur les routes (« Vive l’Armée rouge », « À bas Pétain », « Vive
de Gaulle »). Internés avec ses camarades à la prison d’Evreux, Théophile Dian est
jugé le 24 septembre par le tribunal de la Feldkommandantur et condamné à quatre ans de prison pour manifestations germanophobes. Le 2 décembre,
il quitte la prison d’Évreux pour celle de Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise)
d’où il est déporté le 4 août 1942 pour la prison de Landsberg, en Bavière. Transféré
à la prison de Buchloe le 20 septembre, il y passe la durée de la guerre, jusqu’au
28 avril 1945. Il est rapatrié le 24 mai 1945, par Saverne (Bas-Rhin), en très mauvaise
santé mais vivant.
Théophile Dian est décédé le 24 mai 1974 à Rouen.
Sources : SHD-Caen : 21P634787 ; AD27 : 6M217 ; EC (Le Pin-la-Garenne) ; deces.matchid.io
Ludivine Ponte
Mots-clés :
- 1-11-1909
- Le Pin-la-Garenne, Orne
- La Bonneville-sur-Iton, Eure
- 30-7-1941
- Evreux, Eure
- Evreux, Eure
- Villeneuve-Saint-Georges, Seine-et-Oise
- Landsberg
- Buchloe, (Kdo Reichsbahn de la prison de Landsberg)
- 28-4-1945
- Buchloe, Allemagne




