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DORANGE-ANGOT Lucette, Louise, Angèle

Née le 2 juin 1922 à Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) ; domiciliée à Grand-Quevilly (Seine Inférieure) ; déportée le 26 juin 1942 à Aix-la-Chapelle ; rescapée.

DORANGE-ANGOT Lucette, Louise, Angèle // Naissance : 2-6-1922 à Le Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Grand-Quevilly Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 26-6-1942 à  ;  ; Rescapé Jauer Allemagnee

Fille de Angèle Dorange-Angot Lien interne, Lucette habite avec sa mère au n°57, rue Alfred de Musset à Grand-Quevilly. A l’âge adulte, Lucette Dorange-Angot exerce la profession de sténodactylo et a, par ailleurs, quelque connaissance de la langue anglaise. C’est probablement ce qui lui a permis de rentrer en contact avec des prisonniers de guerre britanniques, détenus au Frontstalag n° 171, situé près de chez elle. En novembre 1941, elle aide leur évasion et les cache en vue d’un départ pour l’Espagne. Identifiée comme « Mme Lucette » du réseau Shelburn des services secrets britanniques, Lucette est arrêtée par la Sipo-SD le 23 février 1942, au domicile familial avec sa mère et quatre prisonniers anglais. Elle est incarcérée au Palais de justice de Rouen du 23 février au 19 juin 1942 puis à la prison de La Santé à Paris jusqu’au 26 juin 1942. Juliette Martine Lien interne et Paulette Glachant Lien interne sont impliquées dans la même affaire.

Lucette Dorange-Angot est déportée le 26 juin 1942 de la gare de l’Est (Paris) vers la prison d’Aix-La-Chapelle et condamnée selon la procédure Nacht und Nebel (Nuit et Brouillard) qui prévoit la déportation et le jugement dans le plus grand secret sur le territoire allemand des ennemis du Reich. Fin septembre 1942, elle est transférée à la prison de Prüm, au nord de Trèves, jusqu’en juillet 1943 puis à la forteresse d’Oels en Haute-Silésie jusqu’en juin 1944. Enfin, elle est envoyée à la prison de Breslau, où, en juillet 1944, elle est jugée et condamnée aux travaux forcés à perpétuité, pour raison d’espionnage et aide à l’ennemi. Le 28 juillet 1944, elle dirigée vers la forteresse de Jauer (mle 424/44), prison d’application des peines pour les femmes, située au sud-ouest de Breslau, où elle reste jusqu’au 12 février 1945.

Son parcours ensuite n’est pas connu. Elle est peut-être évacuée vers la prison d’Aichach ou vers le camp de concentration de Ravensbrück. Selon son fils, elle s’évade pendant l’évacuation et traverse l’Allemagne jusqu’en Suisse. Le 1er mai 1945, elle est rapatriée en France par la Croix Rouge ; très affaiblie, elle séjourne aux Câteliers, maison de convalescence à Houppeville puis en maison de repos dans les Alpes, où elle fait la connaissance d’un résistant déporté, Maurice Boudet (arrêté et interrogé par Klaus Barbie, il fut témoin à son procès). Lucette et Maurice ont deux enfants, Joël né le 23 août 1947 et Anne Marie née le 14 octobre 1948.

Lucette Boudet est décédée le 5 juillet 1995 à Rouen.

Sources : SHD Caen :21P714472 ; SHD-Vincennes :16P189556 ; AP Voranger : Entretien avec Joël Boudet en 2018

Claudine Morvan, Catherine Voranger

Mots-clés :

Déportée
  • 2-6-1922
  • Le Petit-Quevilly, Seine-Inférieure
  • Le Grand-Quevilly, Seine-Inférieure
  • 23-2-1942
  • Le Grand-Quevilly, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Paris, Prison de la Santé, Seine
26-6-1942, I.039
  1. Aachen
  2. Prüm
  3. Oels
  4. Breslau
  5. Jauer (424/44)
Rescapée
  • 12-2-1945
  • Jauer, Allemagne
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