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DUJARDIN Fernand, Louis

Né le 8 mai 1893 à Cahagnes (Calvados) ; domicilié à Proussy (Calvados) ; décédé le 2 décembre 1944 à Ebensee.

DUJARDIN Fernand, Louis // Naissance : 8-5-1893 à Cahagnes (Calvados) ; Domicile : Proussy Calvados () ; Repression : Déporté le 22-3-1944 à  ; 2-12-1944 à Ebensee (Autriche) ; Décédé

Agriculteur venu s’installer à Proussy, village de Montbray, en 1934, marié à Germaine Lecornu et père de deux garçons, Alcide (né en 1920) et Raymond (né en 1921) rien ne prédisposait ce père de famille à entrer dans la Résistance organisée. Cependant, comme beaucoup d’hommes de son âge, Fernand Dujardin avait combattu contre les Allemands pendant la Grande Guerre et s’y était distingué au sein du 1er régiment de cuirassiers. Décoré de la Croix de guerre avec deux étoiles de bronze, les deux citations qui lui ont été décernées témoignent de sa bravoure au feu. Fernand Dujardin rejette l’humiliation de la défaite et la collaboration du régime de Vichy. Qui le fait entrer dans le groupe de résistance OCM qui recrute parmi les anciens combattants du canton de Condé-sur-Noireau ? Est-ce le docteur Lemière Lien interne ou, plus vraisemblablement, le libraire Loiselet Lien interne? Toujours est-il que l’agriculteur n’hésite pas un seul instant, malgré les risques encourus, lorsqu’on lui demande de cacher un petit dépôt d’armes provenant du parachutage effectué par le BOA, à Acqueville, le 8 septembre 1943. Malheureusement, le responsable du parachutage Emmanuel Robineau Lien interne est pris par la Gestapo dans une souricière à Caen, le 15 décembre 1943. Cette arrestation catastrophique entraîne, dans les jours qui suivent, la découverte des dépôts d’armes cachés à Caen (le 17 décembre, Henri Rebiard Lien interne), à Condé-sur-Noireau (le 18, Elisée Loiselet), à Vassy (le 21, Joseph Requeut Lien interne). À Proussy, ce même 21 décembre, la Gestapo arrête Fernand Dujardin, mais sans trouver les armes que ses enfants ont caché dans un puits. Le résistant est incarcéré à la Maison d’arrêt de Caen, puis interné à Compiègne-Royallieu (Oise), le 17 février 1944 (mle 27 286). Avec ses compagnons arrêtés dans la même affaire, il figure dans le gros convoi de déportation parti de la gare de Compiègne-marchandises, le 22 mars, à destination de Mauthausen (mle 59 874). Le 24 juillet 1944, il part dans un Transport affecté au Kommando d’Ebensee appelé « Zement » (Ciment) où plusieurs milliers de prisonniers travaillent, dans des conditions inhumaines, à la construction d’une usine souterraine d’armement. Atteint de dysenterie et de broncho-pneumonie, Fernand Dujardin y trouve la mort le 2 décembre 1944. Son nom figure sur le monument aux morts de Proussy (aujourd’hui commune de Condé-en-Normandie) ainsi que sur le monument commémoratif de Montchamp (aujourd’hui commune de Valdallière).

Sources : Arolsen : 42908, SHD-Caen : 21P445 904, AD14 : 1R/394, Archives MRDN : témoignage inédit de Jacques Loiselet du 19 mai 2011 ; memorialgenweb.org

Gérard Fournier

Mots-clés :

Déporté
  • 8-5-1893
  • Cahagnes, Calvados
  • Proussy, Calvados
  • 21-12-1943
  • Proussy, Calvados
  1. Caen, Calvados
  2. Compiègne, Oise (27286)
22-3-1944, I.191
  1. Mauthausen (59874)
  2. Ebensee (59874)
Décédé
  • 2-12-1944
  • Ebensee, Autriche
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