EICHLER Joseph

EICHLER Joseph // Naissance : 1-10-1899 à Drusenheim (Bas-Rhin) ; Domicile : Trouville-sur-Mer Calvados () ; Repression : Déporté le 27-1-1944 à  ;  ; Décédé

« Patriote zélé… il a rendu de grands services à la résistance grâce notamment à la connaissance de la langue allemande » témoignent des responsables du groupe Centurie. Alsacien, Joseph Eichler est le fils de Joseph Eichler et Gertrude (née Dudenshoffer). Marié, un enfant, il exerce la profession de coiffeur à Trouville où il est domicilié 112 boulevard Moureaux.

Depuis juillet 1942, il a intégré la résistance dans le réseau Centurie dans lequel il a le grade de sous-lieutenant chargé de mission de renseignement sur les troupes et les fortifications ennemies. Il assume également le rôle de chef de la région de Trouville. Le 7 septembre 1943, il est appréhendé à son domicile par les autorités allemandes pour complicité dans le cadre de l’enquête sur l’attentat contre un membre du RNP. Gardé huit jours à la Kommandantur, où il est durement interrogé mais ne parle pas, il est incarcéré à Caen le 15 septembre. Selon son frère Lucien, Henri Houdois emprisonné avec Joseph à Caen, lui a affirmé que ce dernier a été dénoncé. Le 24 janvier, il fait l’objet d’un transfert vers le camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (Oise) pour être déporté. C’est par le troisième convoi du 27 janvier 1944 que Joseph Eichler est envoyé au KL de Buchenwald. Après deux nuits et trois jours ils arrivent au « petit camp ». Dépouillé de tout et fiché, Joseph Eichler devient le matricule 44 857. Le 13 mars, il est affecté au tant redouté Kommando de Dora. Il arrive dans ce camp en chantier et découvre le tristement célèbre tunnel où sont assemblées les fusées A4-V2. Le 9 janvier 1945, il est affecté au « Kommando extérieur de travail » de la Boelcke-Kaserne à Nordhausen. Joseph Eichler est, probablement tué lors du bombardement de la ville par les Alliés en avril 1945. Sa famille avait reçu de ses nouvelles pour la dernière fois en juin 1944.

Son nom figure sur le monument aux morts de Trouville-sur-Mer.

Sources : Thiery L. (dir.), Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p 778 ; memorialgenweb.org

Joëlle Helleboid-Allouchery