
Photo : SHD-Caen
BACCO Joseph, Carlo, Libéro
Né le 9 décembre 1905 à Lyon (Rhône) ; domicilié à Saint-Georges-des-Groseillers (Orne) ; déporté le 24 janvier 1943 au camp de Sachsenhausen ; rescapé.
BACCO Joseph, Carlo, Libéro // Naissance : 9-12-1905 à Lyon (Rhône) ; Domicile : Saint-Georges-des-Groseillers Orne () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à ; ; Rescapé Langenstein Allemagne
Joseph Bacco est né le 9 décembre 1905 à Lyon (6e), d’un couple d’ouvriers fourreurs. Il épouse Antoinette Charvolin le 8 janvier 1929 à Paris (Seine). Ils sont eux-mêmes fourreurs et ont quatre enfants en 1939. Dans les années 1930, J. Bacco et sa famille s’installent à Saint-Georges-des-Groseillers. Militant très actif au sein du parti communiste français, il est secrétaire de cellule et candidat aux élections dans la région de Flers (Orne).
Selon ses chefs dans la résistance, J. Bacco s’engage dans la lutte clandestine dès août 1940, au sein du premier Groupe Franc qui fut à l’origine de la formation du groupe F.T.P. de Flers. Il sert comme agent de liaison avec le groupe F.T.P. de Tinchebray (Orne) et dérobe des fusils allemands à Flers, en janvier 1941. Entre juillet et septembre 1941, il s’implique dans les distributions massives de journaux clandestins et de tracts antiallemands dans le triangle Flers-Tinchebray-Vassy (Calvados). Le 17 juillet 1941, il aurait expédié lui-même, du bureau de poste de Vassy, des tracts communistes à l'adresse de deux commerçants flériens. Selon l’historien Stéphane Robine, J. Bacco ne se serait livré à aucune activité politique après la dissolution du P.C.F. en septembre 1939 et aurait été confondu par les policiers avec un autre militant communiste au bureau de poste de Vassy.
Dans la matinée du 13 septembre 1941, J. Bacco est arrêté par des policiers français chez son employeur, à Flers. Ces derniers perquisitionnent ensuite son domicile sans rien y trouver. Gardé à vue au commissariat de Flers, avec Henri Véniard et Mauriche Hochet, deux autres militants communistes, il est laissé en liberté provisoire trois jours plus tard. Mais suite à la prise en charge de l’affaire par les autorités allemande, il est de nouveau arrêté le 18 octobre 1941, par la Feldgendarmerie de Flers. Emprisonné à Compiègne (Oise), puis Alençon (Orne), il est transféré à Caen (Calvados) le 25 octobre. Le 3 novembre 1941, avec H. Véniard et M. Hochet, il comparaît devant un tribunal militaire allemand. J. Bacco est acquitté, mais il n’est pas relâché car désigné comme otage par les autorités allemandes.
Le 25 novembre 1941, il est transféré au camp de Royalieu, à Compiègne (matricule 2 128), où il est interné jusqu’au 24 janvier 1943, date de sa déportation vers le camp de Sachsenhausen (matricule 59 102), où il arrive le lendemain. Il est employé aux Kommandos Falkensee et Heinkel. Fin juillet 1944, il est transféré au camp de Buchenwald (matricule 75 192). Il est envoyé successivement aux Kommandos de Schönebeck, Halberstadt et finalement Langenstein, où il est transféré le 22 février 1945. C’est là qu’il est libéré le 13 avril 1945. Il est rapatrié en France le 6 mai 1945.
Joseph Bacco est décédé à Argenteuil (Val d’Oise) le 17 mars 1970.
Sources : Archives Arolsen ; SHD-Caen : 21P700766 ; EC (Lyon ; Paris) ; S. Robine, Quatre années de lutte clandestine. Les résistants du bocage ornais, vol. 1, p. 28 à 30 ; bddm.org, maitron.fr
Tristan Rondeau
Mots-clés :
- 9-12-1905
- Lyon, Rhône
- Saint-Georges-des-Groseillers, Orne
- 18-10-1941
- Flers, Orne
- Flers, Orne
- Compiègne, prison, Oise (2128)
- Alençon, Caserne Bonnet, Orne
- Caen, Calvados
- Compiègne, Camp de Royallieu, Oise (2128)
- Sachsenhausen (59102)
- Heinkel (59102)
- Schönebeck (75192)
- Halberstadt (75192)
- Langenstein (75192)
- 13-4-1945
- Langenstein, Allemagne




