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BACHELIER André

Photo : ONaCVG

BACHELIER André

Né le 10 janvier 1915 à Rouen (Seine-Inférieure) ; domicilié au Grand-Quevilly (Seine-Inférieure) ; déporté le 25 juin 1943 à Buchenwald ; rescapé.

BACHELIER André // Naissance : 10-1-1915 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Grand-Quevilly Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 25-6-1943 à  ;  ; Rescapé Ravensbrück Allemagne

Fils d’un maçon et d’une ouvrière d’usine, André Bachelier est né pendant que son père était au front où il meurt au combat. Adopté comme pupille de la Nation en 1919, il devient monteur et habite au 76 rue Victor Hugo (Grand-Quevilly). Mobilisé en 1939 comme brigadier-chef, André Bachelier s’illustre dans la défense d’une barricade d’un faubourg de Beaune (Côte-d’Or) avant d’être fait prisonnier. En janvier 1942, Albert Caron, futur chef des FFI du département, lui conseille d’essayer de dérober des renseignements aux Allemands avant de passer en Angleterre. André Bachelier signe alors en octobre 1942, un contrat de travailleur volontaire de six mois pour l’Allemagne, à Metz dans une usine spécialisée dans l’aéronautique. Il finit par choisir de tenter le passage en Espagne afin de rejoindre les FFL mais il est arrêté le 17 mai 1943 par les douaniers allemands à Palau-del-Vidre (Pyrénées-Orientales) sur la route du col du Perthus. Emprisonné à la citadelle de Perpignan puis au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (Oise) sous le numéro 15 283, André Bachelier est déporté le 25 juin 1943 pour le camp de concentration de Buchenwald dans un convoi de mille hommes. À son arrivée le 27, il reçoit le matricule 14 287 puis en juillet, il est sélectionné pour aller travailler au Kommando de Karlshagen (mle 4 568) affecté sur la base de Peenemünde. Siège des travaux sur la fusée A4, future V2, ou aux futurs V1, la base est bombardée le 18 août 1943. La production aéronautique est alors transférée dans des sites souterrains et celui du Kohnstein dans le Harz est choisi pour le montage des fusées. André Bachelier retourne ainsi à Buchenwald le 13 octobre, est ré-immatriculé 28 108 avant d’être transféré au Tunnel de Dora le lendemain. Bernard Leclerc Lien interne et Michel Fliecx Lien interne qui travaillent avec lui au Kommando de contrôle des pompes des fusées V2, attesteront l’avoir vu saboter ces pompes après les vérifications. Le 5 avril 1945, il fait partie d’un convoi d’évacuation qui arrive au KL de Ravensbrück le 14 avril.

Il n’est libéré que le 30 avril 1945, après l’évacuation de ce dernier camp. André Bachelier est rapatrié par Lille (Nord) le 17 mai et regagne Rouen où il retrouve du travail comme agent de maîtrise à Grand-Quevilly. Il est décédé à Rouen le 23 décembre 1974.

Sources : SHD Caen : 21P700847 ; Thiery L. (dir.), Le Livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 68 

Claude Favre

Mots-clés :

Déporté
  • 10-1-1915
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • Le Grand-Quevilly, Seine-Inférieure
  • 17-5-1943
  • Palau-del-Vidre, Pyrénées-Orientales
  1. Port-Vendres, Pyrénées-Orientales
  2. Perpignan, Pyrénées-orientales
  3. Compiègne, Royallieu, Oise (15283)
25-6-1943, I.110
  1. Buchenwald (14287)
  2. Karlshagen (4568)
  3. Buchenwald (28108)
  4. Dora (28108)
  5. Ravensbrück
Rescapé
  • 30-4-1945
  • Ravensbrück, Allemagne
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