FLOUVAT Jacques

FLOUVAT Jacques // Naissance : 25-5-1924 à Ecouché (Orne) ; Domicile : Ecouché Orne () ; Repression : Déporté le 15-8-1944 à  ; 15-10-1944 à Dora (Allemagne) ; Décédé

Jacques Flouvat devient commis de perception et épouse le 13 juin 1942 à Boucé dans l’Orne Jacqueline Barbot, dont il a deux filles : Réjane née le 24 février 1942 et Monique le 1er avril 1943. Selon une attestation rédigée après le conflit, Jacques Flouvat aurait été membre du groupe AS Orne d’Écouché depuis le 6 juin 1944, sous le pseudonyme de « Jean Picard ». Le 14 juillet 1944, alors qu’il remplace monsieur Louché, percepteur, deux résistants entrent dans le bureau d’Écouché pour s’emparer de la caisse de la perception. La Feldgendarmerie avisée des faits arrête Jacques Flouvat ce même jour. Également réfractaire au STO et ne souhaitant pas divulguer de renseignements sur les auteurs du braquage, il est incarcéré à Alençon, puis à Fresnes.

Les nazis vidant les geôles et les forts de la région parisienne où sont enfermés les prisonniers politiques, Jacques Flouvat est déporté le 15 août depuis la gare de Pantin vers Buchenwald, dans un convoi de plus de 2 000 hommes et femmes. Plusieurs Ornais font également partie de ce convoi, dont Louis Boulanger . Le train part dans la soirée mais se trouve stoppé avant la gare de Nanteuil-Saâcy, le pont ferroviaire enjambant la Marne ayant été détruit par un bombardement le 8 août. Les déportés doivent alors rejoindre à pied cette gare où un autre train les attend. Jacques Flouvat est enregistré le 20 août à Buchenwald sous le matricule 77 891. Le 3 septembre, il est affecté au Kommando de Dora, tunnel secret dans lequel est installée l’usine d’assemblage des fusées A4-V2. Quatre jours plus tard, il part pour Ellrich, un nouveau camp où les détenus travaillent dans des conditions dramatiques pour l’enfouissement de la production aéronautique nazie. Jacques Flouvat décède un mois seulement après son entrée au camp, le 15 octobre 1944, au Revier de Dora.

Une rue d’Écouché-les-Vallées porte aujourd’hui son nom et il est inscrit sur le monument aux morts de cette commune ainsi que sur celui de Glacé.

Sources : Le Livre des déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 848 ; site : memorialgenweb.org

Céline Thiery, Dominique Mathieu