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FONTAINE André, Joseph, Émile

Photo : ONaCVG

FONTAINE André, Joseph, Émile

Né le 28 août 1914 à Ors (Nord) ; domicilié à Pont-Authou (Eure) ; déporté le 15 juillet 1944 à Neuengamme ; rescapé.

FONTAINE André, Joseph, Émile // Naissance : 28-8-1914 à Ors (Nord) ; Domicile : Pont-Authou Eure () ; Repression : Déporté le 15-7-1944 à  ;  ; Rescapé Sandbostel ? Allemagne

Fils d’un cultivateur, Joseph Fontaine, et de Germaine Denis, ménagère, André Fontaine progressé dans l’échelle sociale. En effet, il devient bachelier avant d’entreprendre des études de comptabilité industrielle et commerciale. À la veille de la guerre, il est le directeur d’une usine de teillage du lin à Pont-Authou. Mobilisé comme maréchal des logis en 1940, il est affecté au 11e groupe de reconnaissance de division d’infanterie et participe à divers combats en Alsace puis sur l’Aisne et la Marne. Il est fait prisonnier le 11 juin 1940 dans l’Aube, à Chaource. Envoyé au Stalag VID de Dortmund le 3 septembre 1940, il est rapatrié comme spécialiste, peu de temps après. Entré au réseau Goélette le 1er février 1944, André Fontaine fait office d’agent de renseignement et donne chaque semaine donne des rapports écrits à son supérieur, un certain « Delacroix », l’informant sur le cantonnement des troupes allemandes dans la région de Bernay et du Neubourg dans l’Eure. André Fontaine est une des nombreuses victimes de la résistance qui sont arrêtées au cours du printemps 1944 dans le département de l’Eure. Dénoncé par un agent belge à la solde de la Gestapo, il n’échappe pas au coup de filet tendu sur son réseau. Il est impliqué dans les mêmes affaires que Henri Martin Lien interne et son épouse Jacqueline Guyot Lien interne ainsi que Maurice Seynave Lien interne Il subit aussi le même sort : la déportation.

Il est arrêté par la Gestapo le 3 avril 1944, comme Yves Le Du Lien interne et dirigé deux mois plus tard, le 6 juin 1944 – jour du Débarquement de Normandie qui cristallisait tant d’espoirs – pour les camps du Reich. Comme nombre de ses camarades, il montre dans un wagon à bestiaux du convoi qui s’ébranle, le 15 juillet 1944 de la gare de Compiègne vers le camp de concentration de Neuengamme. Trois jours plus tard, André Fontaine n’est plus que le numéro 37 334… Il est envoyé comme travailleur forcé au Kommando de Farge, près de Brême où la Kriegsmarine construit des abris pour ses sous-marins puis à celui d’Osterort, autre kommando dédié à la construction de bunkers. Il est libéré le 3 mai 1945 par l’armée britannique, peut-être vers Sandbostel car le camp est évacué au début du mois d’avril. Affaibli mais vivant, le centre d’accueil de Lille enregistre son rapatriement le 24 mai 1945 avant son retour chez ses parents à Ors dans le Nord.

Il est décédé le 18 janvier 1998 à l’âge de 83 ans, à Cateau (Nord).

Sources : SHD- Caen : 21P607124 ; SHD-Vincennes : 16P227489, 28P1137 ; AD27 : 88W13 ; AD59 : 3 E 6943

Françoise Passera

Mots-clés :

Déporté
  • 28-8-1914
  • Ors, Nord
  • Pont-Authou, Eure
  • 3-4-1944
  • Pont-Authou, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Compiègne, Oise (40121)
15-7-1944, I.247
  1. Neuengamme (37334)
  2. Farge (37334)
  3. Osterort (37334)
Rescapé
  • 3-5-1945
  • Sandbostel ?, Allemagne
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