GUILLO Joseph

GUILLO Joseph // Naissance : 15-12-1897 à Plumieux (Côtes-du-Nord) ; Domicile : Caen Calvados () ; Repression : Déporté le 25-6-1943 à  ;  ; Décédé

Ouvrier agricole, célibataire, Joseph Guillo réside 58 rue de Bras à Caen.

Le 18 septembre 1941, il signe un contrat de travailleur volontaire pour l’Allemagne auprès d’un bureau de recrutement caennais. C’est également à Caen qu’il est appréhendé par les autorités allemandes le 4 mai 1943 ; les circonstances sont inconnues. Il arrive au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne dans l’Oise (mle 15 743) probablement le 18 juin 1943. Aso., asocial, est le motif inscrit par l’occupant sur la liste de départ au Frontstalag 122. Dès 25 juin 1943, Joseph Guillo est en effet déporté en Allemagne dans le cadre de l’opération Meerschaum, aux côtés de 998 hommes. Cette opération avait pour but d’envoyer de main d’œuvres dans les camps de concentration. Comme les sept convois massifs suivants au départ de Compiègne jusqu’en janvier 1944, celui-ci est dirigé vers le KL Buchenwald. Joseph Guillo y est immatriculé 14 337 le 27 juin 1943. Dès la quarantaine achevée le 9 juillet, comme 400 Häftlinge de son convoi, il est transféré au Kommando de Karlshagen à Peenemünde en mer Baltique (mle 4 751). Il est affecté au montage des fusées A4-V2. Suite au bombardement de l’usine par les Alliés dans la nuit du 17 août 1943, la production est déplacée vers un site souterrain, la colline du Kohnstein, où deux tunnels ont été creusés avant-guerre pour enfouir des stocks d’hydrocarbures. C’est ainsi que le Kommando de Dora, dépendant du KL Buchenwald, est créé. Joseph Guillo est donc une seconde fois envoyé dans ce camp le 14 octobre 1943. Il est ré-immatriculé 28 136, numéro qu’il conserve à Dora où il arrive le jour même. Le 15 janvier 1944, jugé « inapte au travail » par les SS, Joseph Guillo est intégré à un Transport d’extermination de 1 000 malades parti de Dora à destination du KL Lublin (Pologne). Joseph Guillo disparaît dans ce camp-mouroir.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 40R, fichier national ; Thiery, L. (dir.), Le livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, 2020, p.1065

Émilie Rimbot