Télécharger le XML
Pas d’illustration disponible

HAZARD Raymond, Albert, Maurice

Né le 8 décembre 1884 à Pont-de-l’Arche (Eure) ; domicilié à Quatremare (Eure) ; déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz ; rescapé.

HAZARD Raymond, Albert, Maurice // Naissance : 8-12-1884 à Pont-de-l'Arche (Eure) ; Domicile : Quatremare Eure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ;  ; Rescapé Buchenwald Allemagne

Il est né le 8 décembre 1844 à Pont-de-l’Arche, septième et dernier enfant de Albert Hazard, 42 ans, ouvrier chaussonnier puis employé de magasin et Esther Flavie Barbaré, 44 ans, chaussonnière. À l’âge adulte, il fait son service militaire avant de prendre en 1907 un poste d’instituteur à Quatremare où il crée l’école publique mixte. Il se marie le 12 octobre 1907 dans sa ville natale avec Émilienne Louise Bohu, 26 ans, ouvrière couturière, et qui habite alors Les Damps (Eure). Ils ont un fils, Jean, en 1912. Mobilisé comme sergent dans l’infanterie en septembre 1914, blessé en 1915, Raymond Hazard devient aérostier, termine la guerre sous-lieutenant et est démobilisé en mars 1919. Retraité de l’enseignement en 1935, il reste cependant secrétaire de mairie dans son village, à Quatremare.

À partir de juin ou août 1942, l’ancien instituteur rejoint le mouvement de résistance communiste, le Front national. Sa fonction de secrétaire de mairie est un atout pour la Résistance… Car elle lui permet de fabriquer de nombreux faux titres d’alimentation et de cartes d’identité destinés surtout aux réfractaires. Il fournit aussi des renseignements utiles au mouvement sur les activités de l’Occupant. Dénoncé aux Allemands par le jeune agent de liaison Jacques Saillard arrêté depuis peu, Raymond Hazard et son fils Jean sont interpellés le 16 janvier 1944 alors qu’ils se trouvaient chez Ponthieux à Quatremare. Il est embarqué dans une camionnette où le rejoindront Georges Trumelet, André Antoine, et Jean Viard. Emprisonné jusqu’au 12 avril 1944 au quartier allemand de la prison Bonne Nouvelle à Rouen puis du 12 au 27 avril au Fronstalag 122 de Compiègne-Royallieu (mle 31 657), il fait parvenir à sa femme une lettre datée du 21 avril où il fait montre d’un optimisme teinté d’anxiété : « La vie ici est belle plein air […]. Nous sommes toujours ensemble […]. Nous avons bien reçu les colis […]. Nous espérons bientôt revenir […]. Ne vous faites pas de mauvais sang ». Le 27 avril, il quitte Compiègne avec son fils Jean, Émile Savoye et Francis Éonin dans un convoi pour Auschwitz où il arrive le 30 et est tatoué (mle 185 7233). Il est dirigé le 12 mai, toujours avec son fils, vers Buchenwald où il arrive le 14 (mle 52 578). Il y reste jusqu’à sa libération le 11 avril 1945 par les Américains. Il est rapatrié vers le 25 avril.

Il est décédé le 14 février 1953 à Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure).

Sources : Archives Arolsen ; SHD-Caen : 21P624639 ; AD27 : 68J3, 105J7 88W13 ; AD 76 : 4979W1 ; pontdelarche.over-blog.com ; deces.matchid.io

Bernard Bodinier

Mots-clés :

Déporté
  • 8-12-1884
  • Pont-de-l'Arche, Eure
  • Quatremare, Eure
  • 16-1-1944
  • Quatremare, Eure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (31657)
27-4-1944, I.206
  1. Auschwitz (185733)
  2. Buchenwald (52578)
Rescapé
  • 11-4-1945
  • Buchenwald, Allemagne
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation