
HUVEY André, Louis, Maxime, Armand
Né le 28 décembre 1896 à Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; domicilié à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure) ; arrêté au sein du Reich le 30 septembre 1943 ; décédé le 24 février 1945 à Brême.
HUVEY André, Louis, Maxime, Armand // Naissance : 28-12-1896 à Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Grand-Quevilly Seine-Inférieure () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le 30-9-1944 à 24-2-1945 à Bremen-Farge (Allemagne) ; Décédé
André Huvey est marié avec Raymonde Aubert depuis le 3 juillet 1920 et il est père de cinq enfants. Selon les sources, il serait sous-chef de gare à Petit-Quevilly ou aurait été employé du 22 avril 1941 au 5 octobre 1941 en qualité de manœuvre par la Société Potasse & engrais chimiques de l’usine de Grand-Couronne (Seine-Inférieure).
Le 31 décembre 1940, il est pris en flagrant délit de vol de denrées alimentaires dans les wagons de la SNCF par les gendarmes de la brigade de Petit-Quevilly qui dressent un procès-verbal. Il est condamné par le tribunal correctionnel à trois ans de prison et conduit à la maison d’arrêt de Rouen. Après un an d’emprisonnement, pour éviter les deux ans qui lui restent à faire, peut-être incité par les autorités d’occupation, il signe un engagement pour aller travailler en Allemagne.
Sa demande de passeport est datée du 7 mai 1942. Il part pour Brême le 13 mai afin de travailler à l’effort de guerre du Reich, dans la Deutsche Schiff- und Marschinenbau Aktiengesellschaft. C’est un complexe de huit chantiers navals dont le principal est l’A.G. Weser. D’après un camarade, Albert Benesville, arrêté avec lui, la Gestapo les interpelle le 30 septembre. Mais son épouse témoigne après-guerre d’une arrestation le 23 octobre 1943. Quoi qu’il en soit, il est accusé de faire de la « politique antiallemande ». Il est alors envoyé au camp disciplinaire de Farge, situé près de la Weser. Son numéro de matricule est inconnu. Ce Kommando est subordonné au KL Neuengamme depuis octobre 1943. Les milliers de détenus français, soviétiques ou polonais, employés par les sociétés Krupp et Siemens, doivent construire un bunker nommé Valentin destiné à abriter un énorme chantier naval souterrain. Surveillés par la Kriegsmarine, les déportés logent dans d’effroyables conditions, serrés dans des soutes à combustibles. Affamés et épuisés, les décès sont nombreux. André Huvey figure parmi eux.
Bien que le KL Sachsenhausen soit mentionné dans son dossier, aucun autre élément ne permet de certifier son passage.
Le déporté normand trouve la mort dans des circonstances inconnues le 24 février 1945, à Brême bien que l’état-civil de Caudebec-lès-Elbeuf l’établisse au mois de février 1944.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen 21 P 466710 ; kz-gedenkstaette-neuengamme.de
Hervé Arson
Mots-clés :
- 28-12-1896
- Caudebec-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
- Le Grand-Quevilly, Seine-Inférieure
- 30-9-1944
- Bremen, Reich
- Bremen
- Sachsenhausen
- Farge
- 24-2-1945
- Bremen-Farge, Allemagne




