
INIAL Sébastien, Joseph
Né le 7 avril 1921 à Rosnoën (Finistère) ; domicilié à Vernon (Eure), décédé en juillet 1944 à Villers-en-Désoeuvre (Eure)
INIAL Sébastien, Joseph // Naissance : 7-4-1921 à Rosnoën (Finistère) ; Domicile : Vernon Eure () ; Repression : Exécuté le ; Décédé
Fils d’un officier de marine breton, François Inial et de Marie Gabrielle Hetet, Sébastien Inial choisit à l’âge adulte de devenir fonctionnaire. À une date inconnue, la famille quitte la Bretagne natale pour s’installer à Vernon, au 3 rue Saint-Marcel où Sébastien a élu domicile.
Son parcours pendant la guerre reste cependant incertain. Les archives ne permettent pas d’établir clairement les faits.
En effet, Sébastien Inial – qui semble dire très publiquement qu’il fait partie des Forces françaises libres – est pris en flagrant délit avec un certain Lamenoise le 30 septembre 1943 pour avoir menacé le secrétaire de mairie de Saint-Pierre-d’Autils, à quelques kilomètres de son domicile. Muni d’un revolver, Sébastien Inial entendait obtenir du secrétaire de mairie les titres de rationnement des administrés… Mais le secrétaire leur explique qu’ils ne sont pas arrivés… Et leur suggère de revenir. Mais cette fois-ci, les gendarmes de Vernon les attendent. Les deux comparses sont arrêtés et passent rapidement dans les mains de la police de Sureté de Rouen, préoccupée du nombre exponentiel de vols dans les mairies. La seule condamnation de Sébastien Inial sera sa révocation de son poste de fonctionnaire à l’Office du travail de Louviers car le juge d’instruction, trouvant ses affirmations « fantaisistes » convoque le psychiatre qui le reconnaît irresponsable de ses actes et le fait interner à l’hôpital psychiatrique d’Évreux-Navarre le 8 octobre 1943. Sébastien Inial a-t-il simulé ? Quoiqu’il en soit, le jeune homme ne manque pas de ressources. Il s’évade d’une façon rocambolesque en passant par le guichet de la porte de sa cellule dont le loquet n’avait pas été ferme. De très faible corpulence, il mesure 1m55, il a réussi à se glisser sans éveiller l’attention. Il descelle une petite fenêtre qui lui permet de rejoindre la cour intérieure, escalade le toit en s’aidant des gouttières et sautent le mur. Aucune archive ne permet de confirmer les dires de sa famille qui dépose un dossier de reconnaissance de son statut de résistant. Il aurait appartenu à Vengeance – son nom n’est pas mentionné dans les registres d’appartenance du mouvement. Il se serait caché dans la région d’Évreux et aurait été arrêté par la Gestapo en janvier 1944.
Quoiqu’il en soit, le corps de Sébastien Inial a été retrouvé le 30 juillet 1944 dans le bois de Bréval, à Villiers-en-Desoeuvre (Eure) au lieu-dit « Les Ventes du Château », plus probablement « les ruines du château », les restes d’un château fort situés en bordure de forêt. La date et les circonstances de son décès, sans doute une exécution, ne sont pas connues.
Son nom est porté sur la plaque de l’hôtel de ville de Vernon ainsi que sur une plaque commémorative de l’ancienne école située au 31 rue d’Albufera.
Sources : SHD-Caen : 21P258764 ; AD27 : 88W50, 72W5 ; AD29 : 3E296/33/5
Françoise Passera
Mots-clés :
- 7-4-1921
- Rosnoën , Finistère
- Vernon , Eure
- NA-7-1944
- Villiers-en-Désoeuvre, Eure




