JACQUET Félix, Emile

JACQUET Félix, Emile // Naissance : 10-7-1921 à Le Plessis (Manche) ; Domicile : Le Plessis-par-Prétôt Calvados () ; Repression : Déporté le 24-1-1944 à  ; 30-11-1944 à Pforzheim (Allemagne) ; Décédé

Félix Jacquet est le fils d’un couple de cultivateurs, Emile Jacquet et Louise Roulaud. La famille réside au hameau de Beaucoudray dans la commune du Plessis, un petit village situé entre La Haye-du-Puits et Carentan. Quand la guerre éclate, le jeune homme travaille dans l’épicerie parisienne de ses grands-parents. Comme beaucoup d’autres garçons de son âge, Félix Jacquet est réfractaire au STO et décide de s’engager dans la Résistance en intégrant le réseau Alliance. C’est sous le nom de Louis Jacqueline ou Cochevis qu’il assure, à partir de juillet 1943, la fonction d’estafette pour le secteur normand.

Mais l’activité clandestine de Félix Jacquet est de courte durée. Suite à l’infiltration du réseau Alliance par l’Abwehr, le service de renseignements de l’armée allemande, il est en effet arrêté le 17 septembre 1943 à Paris. Interné à la prison de Fresnes, il est déporté le 24 janvier 1944 à la prison de Pforzheim. Le 30 novembre 1944, Félix Jacquet et 24 autres membres du réseau Alliance sont exécutés d’une balle dans la nuque par la Gestapo. Leurs corps sont déposés dans une fosse avant d’être exhumés par les autorités françaises après la guerre. Le corps de Félix Jacquet est rapatrié en France et réinhumé dans le cimetière du Plessis.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts du Plessis où il figure aussi sur une plaque à l’entrée de l’église. Il est également gravé sur la stèle commémorative du réseau Alliance à Pforzheim et sur le monument départemental rendant hommage aux victimes du nazisme à Saint-Lô.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P575205 ; MRD-Besançon : fonds La Martinière ; fichier M. Boivin ; memorialgenweb.org

Anne-Sophie Rigot