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JONQUAIS Gustave, Eugène, Raymond

Photo : musée Auschwitz

JONQUAIS Gustave, Eugène, Raymond

Né le 18 novembre 1910 à Blacqueville (Seine-Inférieure) ; domicilié à Barentin (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 20 février 1943 à Auschwitz.

JONQUAIS Gustave, Eugène, Raymond // Naissance : 18-11-1910 à Blacqueville (Seine-Inférieure) ; Domicile : Barentin Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 20-2-1943 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

Gustave Jonquais, terrassier dans le bâtiment, vit avec son épouse Rose Piednoël, ouvrière d’usine, à Barentin (Seine-Inférieure), au n°15, cité Bel air. Communiste notoire, il n’a rien perdu de ses convictions malgré l’interdiction du Parti depuis la signature du Pacte germano-soviétique en août 1939. Il poursuit ainsi ses activités de propagandiste en distribuant des tracts et désormais, s’investit au sein du Front National, un mouvement de résistance proche des communistes. Son nom figure sur une liste nominative de 159 militants et militantes communistes dressée à l’intention du préfet par le commissaire principal de police spéciale, les renseignements généraux de Rouen. Ces derniers préconisent l’internement administratif de Gustave Jonquais. Mais depuis le début de l’opération Barbarossa, le 22 juin 1941 qui marque le début de l’invasion de l’URSS par les troupes allemandes, les communistes deviennent aussi les ennemis du Reich… Au mois d’octobre, la fameuse liste est fournie aux autorités allemandes, au titre de la « collaboration » entre le gouvernement de Vichy et le Reich.

Quelques jours plus tard, le militant est victime de la rafle qui touche les communistes les 21 et 22 octobre 1941 en représailles au sabotage de la voie ferrée sur la ligne Rouen Le Havre dans le tunnel de Pavilly. Il est arrêté à son domicile par la gendarmerie de Barentin et transféré dans le Frontstalag 122, sous autorité allemande, au camp de rassemblement de Compiègne le 25 octobre (mle 2 098). Là, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages juifs, dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande. Déporté au camp de concentration d’Auschwitz le 6 juillet 1942 (mle 45 691) il est affecté au camp de Birkenau, aux conditions encore plus sévères pour les détenus que le camp souche. Comme nombre de ses camarades de ce convoi, il ne survit pas aux traitements effroyables que les déportés subissent. Il décède le 20 février 1943 d’après le registre d’état-civil de la municipalité d’Auschwitz.

Son nom figure sur le monument aux morts de Barentin, sur la plaque commémorative située dans l’église de Barentin ainsi que sur le monument commémoratif du Parti communiste français, situé place du Général de Gaulle à Rouen.

Sources : SHD-Caen : 21P466037 ; deportes-politiques-auschwitz.fr, memoirevive.org

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 18-11-1910
  • Blacqueville, Seine-Inférieure
  • Barentin, Seine-Inférieure
  • 22-10-1941
  • Barentin, Seine-Inférieure
  1. Barentin, Gendarmerie, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (2098)
6-7-1942, I.042
  1. Auschwitz (45691)
  2. Auschwitz, II-Birkenau (45691)
Décédé
  • 20-2-1943
  • Auschwitz, Pologne
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