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JOUAN André, Arthur

Photo : ONaCVG

JOUAN André, Arthur

Né le 27 octobre 1893 à Sainte-Opportune-la-Mare (Eure) ; domicilié à Opportune-la-Mare ; déporté le 4 juin 1944 vers Neuengamme ; rescapé.

JOUAN André, Arthur // Naissance : 27-10-1893 à Sainte-Opportune-la-Mare (Eure) ; Domicile : Sainte-Opportune-la-Mare Eure () ; Repression : Déporté le 4-6-1944 à  ;  ; Rescapé Falkensee Allemagne

Chez les Jouan, la Résistance est une affaire de famille mais qui va s’avérer un choix particulièrement douloureux. Alors qu’il est le maire du village de Sainte-Opportune, sur les bords de la Seine, André Jouan profite de sa position pour fournir des tickets d’alimentation et des faux papiers en tout genre pour les clandestins, réfugiés et réfractaires au travail obligatoire en Allemagne. À partir de 1942, son fils Maurice Lien interne s’investit quant à lui dans les opérations de sabotage et d’attaques à main armée contre l’armée allemande, au sein du maquis Surcouf. C’est aussi à cette époque, avec son ami Raymond Demaegt Lien interne, agriculteur comme lui, qu’André Jouan participe au sauvetage d’aviateurs en perdition sur les bords de la Seine. Avec la longue chaîne d’entr’aide constituée par les résistants locaux, il réussit ainsi à faire rapatrier un aviateur britannique. Un an plus tard, deux Américains qu’il cache et héberge, avait l’aide du commissaire Grégoire Lien interne, du réseau Pat O’Leary bénéficient de son aide. Mais les deux camarades sont recherchés par les polices, aussi décident-ils de rejoindre l’Angleterre, en passant par Paris où une cache les attend.

Un certain Rolland, qui avait infiltré le réseau, les dénonce. Ils sont arrêtés par la Gestapo parisienne qui les incarcère au centre pénitentiaire de Fresnes avant de les rapatrier à la prison Bonne Nouvelle de Rouen, sans doute pour être interrogés. André Jouan y reste jusqu’en mai 1944. Il est alors convoyé vers le camp de rassemblement de Royallieu, à Compiègne (Oise) où il arrive le 4 juin 1944 et est immatriculé 37 985. Trois jours plus tard, il fait partie des nombreux détenus qui montent dans un wagon à bestiaux d’un train en partance pour le camp de concentration de Neuengamme, puis le lendemain, celui de Sachsenhausen. Désormais numéro matricule 84 544, le déporté n’est plus utile qu’à l’effort de guerre du Reich. C’est ainsi qu’il part au Kommando de Falkensee où quelque 10 000 déportés travaillent dans une usine d’armement et aux chemins de fer. Abandonné par les Allemands le 24 avril, le camp est investi deux jours plus tard par l’armée soviétique, le 26 avril 1945. Il rentre en France par le centre d’accueil de Jeumont où son passage est enregistré le 13 juin 1945.

Il ne retrouve pas son fils qui a été exécuté par les Allemands le 4 août 1944.

Il est décédé le 13 août 1987 dans sa commune.

Sources : SHD-Caen : 21P577391 ; AD27 : 8Mi5528 ; match.id.io

Françoise Passera

Mots-clés :

Déporté
  • 27-10-1893
  • Sainte-Opportune-la-Mare, Eure
  • Sainte-Opportune-la-Mare, Eure
  • 2-12-1943
  • Seine
  1. Fresnes, Prison centrale de Fresnes, Seine
  2. Rouen, Seine-inférieure
  3. Compiègne, Oise (37985)
4-6-1944, I.223
  1. Neuengamme
  2. Sachsenhausen (84544)
  3. Falkensee (84544)
Rescapé
  • 26-4-1945
  • Falkensee, Allemagne
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