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JOUVIN Louis, Eugène, Alphonse

Photo : Musée Auschwitz

JOUVIN Louis, Eugène, Alphonse

Né le 28 décembre 1907 à Caen (Calvados) ; domicilié à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; rescapé.

JOUVIN Louis, Eugène, Alphonse // Naissance : 28-12-1907 à Caen  (Calvados) ; Domicile : Le Grand-Quevilly  Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ;  ; Rescapé Dachau Allemagne

Issu d’une famille nombreuse dont le père invalide a été gazé sur le Front en 1915, Louis Jouvin commence à travailler à l’âge de 11 ans, comme petit couvreur. Militant du Parti Communiste dès 1934, membre du bureau départemental de la CGT, il devient agent des lignes aux PTT en Seine-Inférieure, et s’installe avec sa famille rue Mathilde Julio au Grand-Quevilly (actuelle rue Robert Legros Lien interne). Rappelé au service en septembre 1939, il fait partie des troupes françaises acculées sur les plages de Dunkerque en juin 1940. Déposés par un navire anglais à Margate, les rescapés sont rapatriés à Bordeaux, puis gagnent Nîmes à pied pour y reformer une unité. L’armistice permet à Louis Jouvin de regagner son foyer. Son épouse Yvonne à ses côtés, il entre en résistance au sein du PC clandestin et fait partie de l’Organisation Spéciale (OS), le groupe de combat créé par le PC. A 13 ans, son aîné Pierre, scolarisé dans la classe de Michel Muzard Lien interne aide à la transmission des ordres clandestins émis par le Front National.

Dans la nuit du 19 octobre 1941 Louis Jouvin, participe avec l’OS emmenée par A. Pican Lien interne et M. Muzard au premier déraillement d’un train allemand dans la région (tunnel de Pavilly). Il est arrêté le 24 octobre à son domicile par la police française, dans la grande rafle de communistes et syndicalistes organisée en représailles de cet attentat, sans que le lien ait été établi par la police avec son rôle dans le déraillement.

Transféré au camp de rassemblement de Compiègne (mle 2 099) il est déporté au camp de concentration d’Auschwitz le 6 juillet 1942 (mle 45 697) dans le convoi d’otages composé de communistes, de syndicalistes et d’une cinquantaine de juifs. Il est affecté au Kommando des couvreurs. En août 1944 il est transféré au KL Sachsenhausen (mle 94 260), puis à Kochendorf (mle 33744) en octobre, un kommando de Natzweiler installé dans une ancienne mine de sel qui abrite des ateliers de construction des fusées V2. Il en est évacué fin mars 1945 à marche forcée sur 100 km puis en train jusqu’à Dachau (mle 149 709). Le convoi arrive le 8 avril. Libéré le 29, Louis Jouvin est rapatrié le 16 mai 1945 à Strasbourg. Très affaibli, il est présenté par le Parti Communiste aux élections municipales de mai 1945 et est élu avec son camarade rescapé Adrien Fontaine Lien interne. Il reste maire du Grand-Quevilly jusqu’en 1947, conseiller municipal jusqu’en 1959 et milite à la FNDIRP. Il est décédé le 7 décembre 1995 à Amfreville-sous-les-Monts (Eure).

Sources : Arolsen ; SHD-Caen ; SHD-Vincennes : GR16P313479 ; memoirevive.org ; deportes-auschwitz.fr

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 28-12-1907
  • Caen , Calvados
  • Le Grand-Quevilly , Seine-Inférieure
  • 22-10-1941
  • Seine-Inférieure
  1. Rouen, Caserne Hatry, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise
6-7-1942, I.042
  1. Auschwitz (45697)
  2. Auschwitz, II-Birkenau (45697)
  3. Sachsenhausen (94260)
  4. Kochendorf, 33744
  5. Dachau (149709)
Rescapé
  • 29-4-1945
  • Dachau, Allemagne
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