Télécharger le XML
Pas d’illustration disponible

LITERAT Sarah, Rufka

Née le 24 décembre 1895 à Varsovie (Pologne) ; domiciliée à Beaumont-Hague (Manche) ; déportée le 11 février 1943 à Auschwitz ; assassinée.

LITERAT Sarah, Rufka // Naissance : 24-12-1895 à Varsovie (Pologne) ; Domicile : Saint-Ouen Seine () ; Repression : Déportée le 11-2-1943 à  ;  ; Assassinée

Le 25 août 1914, Sarah Literat épouse, à la mairie du 11e arrondissement de Paris, Bernard Belzidsky, né comme elle à Varsovie, le 23 décembre 1892. Ils ont cinq enfants : David, Samuel, Annette et Renée, tous nés à Paris en 1917, 1919, 1921 et 1926 ; la dernière, Gisèle, voit le jour le 27 septembre 1933 à Cherbourg. Le couple, naturalisé français en 1928, y tient une cordonnerie au 28 rue de l’Union. Il quitte la ville en 1938 ou 1939, pour s’établir comme brocanteurs à Saint-Ouen. À la déclaration de guerre, Sarah rejoint avec ses deux plus jeunes enfants, les aînés restés dans le Cotentin. Son mari meurt à Paris en 1941.

Jusqu’en juin 1942, Sarah Belzidsky vit auprès de son fils David, coiffeur à Beaumont-Hague, invalide de guerre (amputé d’une jambe en 1940). En décembre 1940, au moment des premières persécutions, elle tente de mettre fin à ses jours en se jetant dans le Bassin du Commerce. Le 15 juillet 1941, le commandant de la brigade de Beaumont-Hague signale que David, Annette et Sarah Belzidsky ont refusé de se présenter à la gendarmerie pour émarger la feuille de contrôle. En juin 1942, Sarah Belzidsky et ses enfants ne se rendent pas non plus à la sous-préfecture de Cherbourg pour retirer les « insignes spéciaux » dont le port est rendu obligatoire par la huitième ordonnance allemande. Le 25 juin, le sous-préfet de Cherbourg avertit le préfet de la Manche que Sarah et ses filles ont quitté définitivement Beaumont-Hague pour Saint-Ouen sans avoir retiré « aucune insigne juive ».

Le 16 juillet 1942, Sarah et sa fille Annette sont arrêtées ; Sarah à son domicile, 19 rue du Plaisir à Saint-Ouen, Annette sur son lieu de travail. Elles sont internées à la prison de La Santé, puis transférées le 24 août 1942 au camp de Romainville (mle 688) en vertu d’une ordonnance du 14 du même mois. Annette, conduite au sanatorium de Brévannes (Seine-et-Oise), parvient à s’évader.

Sarah Belzidsky est internée comme prisonnière politique à Romainville jusqu’au 9 février 1943. À cette date, elle est transférée à Drancy, avec d’autres Juives françaises. Elle envoie une dernière fois de ses nouvelles à ses enfants le 10 février. Le lendemain, elle monte dans le convoi n° 47, comprise dans un sous-convoi de 16 Français ayant enfreint les règlements ou suspectés d'actes de résistance. Arrivée à Auschwitz le 13 février, Sarah Belzidsky est gazée sur-le-champ.

Son nom est inscrit sur le Mur des noms du Mémorial de la Shoah, ainsi que sur le monument commémoratif du Square Marmottan à Saint-Ouen et sur le Mémorial manchois de la Shoah érigé à Cherbourg.

Sources : SHD-Caen : 21P423214 ; AD50 : 2Z206, 2Z240, 4 M 39/3003 ; Témoignage de Martine Guénin-Belzidsky, 6 mars 2020 ; memorialdelashoah.org ; stevemorse.org ; memorialgenweb.org

Olivier Jouault

Mots-clés :

Déportée
  • 24-12-1895
  • Varsovie, Pologne
  • Saint-Ouen, Seine
  • Beaumont-Hague, Manche
  • 16-7-1942
  • Saint-Ouen, Seine
  1. Paris, Prison de la Santé, Seine
  2. Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (688)
  3. Drancy, Seine
11-2-1943, K47
  1. Auschwitz
Assassinée
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation