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LEJEUNE René, Marcel, Simon

Photo : ONaCVG

LEJEUNE René, Marcel, Simon

Né le 29 novembre 1924 à Tourlaville (Manche) ; domicilié à Cherbourg (Manche) ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen ; rescapé

LEJEUNE René, Marcel, Simon // Naissance : 29-11-1924 à Tourlaville (Manche) ; Domicile : Cherbourg Manche () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à  ;  ; Rescapé NA NA

René Lejeune travaille comme garçon boucher chez M. Mauger, tripier, installé 54 rue Tour Carrée à Cherbourg, adresse à laquelle il réside aussi. Dès le printemps 1941, alors qu’il n’a que 16 ans, René Lejeune rejoint un groupe du Front patriotique de la jeunesse composé notamment de Roger Anne Lien interne, Jean Houyvet Lien interne ou Gustave Jurczyszyn Lien interne. Avec ses jeunes camarades, il se livre à une intense propagande antiallemande, transportant et distribuant des tracts appelant à lutter contre l’occupant. Il participe aussi à l’incendie de dépôts allemands à la gare maritime et à celui des Etablissements Grouard frères à Cherbourg où sont entreposés des camions, de l’essence et du ravitaillement pour l’armée allemande.

Le 4 novembre 1942, René Lejeune est interpellé par la Gestapo à deux heures du matin alors qu’il était au lit au domicile de son patron. Cette arrestation s’inscrit dans une vaste opération de police déclenchée contre les résistants communistes de la Manche à partir de l’été 1942 grâce aux renseignements obtenus d’un agent sous la torture. Roger Anne Lien interne, Jean Houyvet Lien interne, Eugène Ledrans Lien interne, Victor Lévêque Lien interne et François Nicollet Lien interne font partie, avec René Lejeune, des résistants du Front national arrêtés dans l’agglomération cherbourgeoise entre le 30 octobre et le 5 novembre 1942.

René Lejeune est incarcéré à Cherbourg pendant 24 heures avant d’être conduit à la prison de Saint-Lô en vue de son procès. Le 28 novembre 1942, il comparaît devant le tribunal militaire de la Feldkommandantur 722 qui le condamne à la peine de mort. Le jeune homme bénéficie probablement d’un recours en grâce puisqu’il est transféré le 8 décembre 1942 à Rouen, puis le 2 janvier 1943 au camp de Royallieu à Compiègne. Le 24 janvier 1943, il est déporté vers l’Allemagne dans un convoi de plus de 1 500 hommes avec plusieurs de ses camarades : Jean Houyvet Lien interne, Eugène Ledrans Lien interne, François Nicollet Lien interne et Georges Typhaigne Lien interne.

Le 25 janvier 1943, René Lejeune fait son entrée à Sachsenhausen (mle 58 224). Il est affecté au commando de Heinkel, une immense usine d’aviation à quelques kilomètres du camp central. Le 22 juillet 1944, après deux jours de trajet, il rejoint le commando de Leipzig-Thekla dépendant du camp de Buchenwald (mle 67 201) où les détenus travaillent à la production d’avions Messerschmitt. Le 13 avril 1945, il est évacué sur les routes et ne recouvre la liberté que début mai, en Tchécoslovaquie, après une effroyable « marche de la mort » de près de quatre semaines. Il est rapatrié le 27 mai 1945 à Paris par le Lutetia.

René Lejeune meurt le 7 août 1977 à Saint-Colombin (Loire-Atlantique), à l’âge de 52 ans.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : Sa 10/8, 21P560580 ; deces.matchid.io

Arnaud Boulligny

Mots-clés :

Déporté
  • 29-11-1924
  • Tourlaville, Manche
  • Cherbourg, Manche
  • 2-11-1942
  • Cherbourg, Manche
  1. Cherbourg, Manche
  2. Saint-Lô, Manche
  3. Rouen, Seine-Inférieure
  4. Compiègne, Royallieu, Oise
24-1-1943, I.074
  1. Sachsenhausen (58224)
  2. Heinkel (58224)
  3. Buchenwald (67201)
  4. Leipzig, Thekla (67201)
Rescapé
  • NA-5-1945
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