
LEPRETRE Roger, Lucien, Hippolyte
Né le 27 avril 1920 à Quincampoix (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 18 septembre 1942 à Auschwitz.
LEPRETRE Roger, Lucien, Hippolyte // Naissance : 27-4-1920 à Quincampoix (Seine-Inférieure) ; Domicile : Quincampoix Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à ; 18-9-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé
D’origine modeste, fils d’un couple de journaliers agricoles, Marie Thierry et Hyppolyte Leprêtre, leur fils Roger est, au moment des faits, célibataire et bûcheron à la scierie de Barentin et vit chez sa mère rue de Cailly à Quincampoix. Il est arrêté le 23 décembre 1941 par les gendarmes de sa commune, pour avoir chanté L’Internationale et l’hymne national britannique, God save the King. En effet, depuis la déclaration de guerre en 1939, le Parti communiste et toute forme de propagande qui lui est liée sont interdits. Condamné pour cela à trois mois de prison par le tribunal correctionnel de Rouen, il est incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle. Mais, estimant sans doute qu’il est un « ennemi du Reich », alors qu’il allait être libéré, les autorités allemandes réclament le détenu. Le 6 juillet 1942, il est alors interné dans leur camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu, antichambre des camps de concentration du Reich. Bien qu’il n’ait jamais été adhérent au Parti communiste, c’est à ce titre qu’il est déporté, comme otage, au KL d’Auschwitz. Il est enregistré sous le matricule probable de 45 783 (mle 45 783 incertain) le 8 juillet 1942 dans le convoi composé d’un millier de communistes et de syndicalistes CGT et d’une cinquantaine de juifs.
À son camarade de captivité et de déportation, René Demerseman
, il confie : « En rentrant, j’adhèrerai au Parti ». Affecté au camp annexe d’Auschwitz
II Birkenau, il y meurt peu de jours après son arrivée, le 18 septembre 1942 comme
147 autres membres du convoi dit des « 45 000 », du nombre tatoué sur leurs avant-bras.
Il a vraisemblablement été gazé à la suite d’une sélection des « inaptes au travail »
entre le 18 et le 20 septembre 1942. Son certificat de décès indique une cause fictive
« pleuropneumonie » : les détenus chargés de remplir les certificats de décès à Auschwitz
avaient ordre d’indiquer une cause naturelle choisie au hasard sur une liste de maladies.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Quincampoix.
Sources : SHD-Caen : 21P476377 ; deportes-politiques-auschwitz.fr
Catherine Voranger
Mots-clés :
- 27-4-1920
- Quincampoix, Seine-Inférieure
- Quincampoix, Seine-Inférieure
- 23-12-1941
- Quincampoix, Seine-Inférieure
- Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Auschwitz
- Auschwitz, II-Birkenau
- 18-9-1942
- Auschwitz, Pologne




