LEROY Julien, Eugène, Henri

LEROY Julien, Eugène, Henri // Naissance : 21-5-1921 à Longueil (Seine-Inférieure) ; Domicile : Quiberville-sur-Mer Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ; 4-1-1945 à Hersbruck (Allemagne) ; Décédé

Marié depuis novembre 1942 avec Georgette Rouland, Julien Leroy travaille à la firme Desplats et Lefebvre à Hautot-sur-Mer (Seine-Inférieure) comme électricien. Sollicité par son frère Claude , il entre dans le réseau Buckmaster Salesman en mai 1943, comme chef de groupe à Quiberville, avec sous ses ordres son jeune frère Michel . Il travaille sous les ordres directs de « Clément » (Philippe Liewer), secondé par « Serge » (Claude Malraux ). Son groupe de combat se préparant aux opérations militaires, il participe aux parachutages d’armes dans la région rouennaise et à l’acheminement par le train de la quote-part du groupe à Dieppe. Il fait aussi du renseignement au profit du SOE, qui aboutit à la destruction de rampes de lancement de V1. Les Allemands renforcent leur surveillance dans le secteur de Dieppe. Lui et ses frères sont arrêtés le 1er mars 1944 par la Gestapo, à Quiberville chez leur beau-frère, Georges Fiquet , en présence de l’inspecteur de police rouennais Louis Alie. Les hommes du groupe sont aussi promptement arrêtés. La perquisition chez lui permet de trouver des armes (3 mitraillettes, 9 grenades à main). Il est emmené le soir même à Rouen et interrogé au SD. Il est incarcéré au Palais de justice à Rouen jusqu’à son transfert au camp de Royallieu à Compiègne (mle 31 679), probablement le 13 avril 1944. Puis le 27 avril 1944, il est déporté à Auschwitz par le « convoi des Tatoués ». À Auschwitz jusqu’au 12 mai 1944 (mle 185 935), il est ensuite transféré à Buchenwald (mle 52 611) où il est reste jusqu’au 24 mai. Le 25 mai, il est envoyé à Flossenbürg (mle 9 928) avec ses deux frères, dont il est séparé lorsqu’il est envoyé le 13 juin 1944 dans le Kommando d’Hersbruck où il décède le 4 janvier 1945.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Quiberville, avec ceux de ses frères décédés aussi en déportation. Ces décès s’ajoutent à celui de leur sœur Andrée tuée dans un bombardement à Dieppe en octobre 1942.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P476648 ; AD76 : 51W418, 51W425, 40W181, 54W5363/10123, 3868W64 ; Garin, B., Une famille normande dans la tourmente nazie, p. 183, 244, 259, 338 ; asso-flossenburg.com

Chantal Cormont