LEROY Louis, Victor 

LEROY Louis, Victor  // Naissance : 24-11-1913 à Pertheville-Ners  (Calvados) ; Domicile : La Hoguette Calvados () ; Repression : Déporté le 17-1-1944 à  ; 1-4-1945 à Bergen-Belsen (Allemagne) ; Décédé

Le 3 juillet 1943, Louis Leroy, cultivateur, est arrêté dans sa ferme à La Hoguette, près de Falaise, où la Gestapo découvre des armes. Marié à Germaine Maligne, il est père d’une fille prénommée Jeannine (née en septembre 1942). Il a choisi de rejoindre la Résistance au sein du réseau Hamlet/Buckmaster pour lequel il fournit des renseignements et réceptionne des parachutages. Il utilise dans ce but ses attelages de chevaux et charrettes afin de transporter clandestinement, la nuit, des munitions envoyées par les avions anglais. Incarcéré à Caen (Calvados), il est transféré le 20 novembre 1943, au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne, dans l’Oise. Avec près de 2 000 prisonniers il arrive le 19 à Buchenwald où il devient le matricule 40 164. Le 10 février 1944, Louis Leroy est affecté au Kommando de Dora où sont assemblées, dans un tunnel, les fusées A4-V2. Il connait alors « l’enfer » des  premiers temps car le camp et l’usine souterraine sont encore en construction. Le 12 avril 1944, l’Arbeitsstatistik l’affecte à Harzungen, puis à Ellrich, le pire des annexes de Dora. Les détenus doivent construire une usine souterraine pour enterrer l’industrie aéronautique du Reich. D’après des camarades de détention, Louis Leroy est employé à la menuiserie à Ellrich, où il aurait eu le pouce coupé. Envoyé au Revier, il se retrouve le 3 mars 1945 dans un convoi composé de 1 602 « inaptes au travail » dirigé vers la Boelcke Kaserne à Nordhausen, un véritable mouroir. Le 6 mars, il fait partie du transport de 2 252 malades qui arrive le lendemain, le 7, à Bergen-Belsen. Le 8 mars 1945, Louis Leroy est porté disparu comme la quasi-totalité de ces hommes. Un acte de décès dressé après la guerre, fixe la mort de Louis Leroy au 1er avril 1945 en Allemagne.

Sources : SHD-Caen : 21P476 653 ; Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p.1392

Joëlle Helleboid-Allouchery