LEROY Robert

LEROY Robert // Naissance : 8-12-1898 à Canteleu (Seine-Inférieure) ; Domicile : Val-de-la-Haye Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 16-9-1943 à  ; 11-1-1944 à Buchenwald (Allemagne) ; Décédé

Robert Leroy exerce le métier d’ouvrier papetier. Il s’est marié en 1921 à Yvonne Mony et, avec sa famille de trois enfants, il habite rue du Haut à Val-de-Haye, un village situé dans une boucle de la Seine, non loin de Rouen. Le 16 septembre 1942, Robert Leroy est convoqué par la Kommandantur de Rouen, rue du Donjon pour s’y présenter le lendemain à 10 heures. Il obtempère mais il est aussitôt placé en état d’arrestation par la Gestapo. Son épouse qui se rend sur place est invitée « à rester chez elle et à attendre les événements ». Selon le courrier signé le 10 avril 1953 par le maire de Val-de-la-Haye, Robert Leroy était communiste. Cependant, les Renseignements Généraux ne confirment pas cette thèse et au final, les raisons de son arrestation n’ont pas été clairement établies.

Robert Leroy est d’abord interné à la prison de Rouen puis transféré le 10 mars 1943 au camp de Royallieu à Compiègne (mle 11 903) dans l’Oise. Sur une carte datée du 4 juin 1943, il demande à son épouse « d’embrasser bien fort ses deux gars ». Le 16 septembre 1943, il est déporté en wagon à bestiaux plombé au KL Buchenwald (mle 21 578) où il arrive, épuisé, le 18 septembre. Fiché, il déclare son métier de papetier.

Le 13 octobre 1943, à l’issue de sa quarantaine, Robert Leroy est affecté au Kommando Dora, camp extérieur de Buchenwald. Il est immédiatement plongé dans l’univers dantesque des tunnels destinés à abriter l’usine secrète de montage des fusées A4-V2.

Robert Leroy décède, selon ses bourreaux, de pneumonie, à Dora le 11 janvier 1944 à l’âge de 46 ans.

Sources : Thiery L. (dir.), Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 1394

Bernard Doncker