
Photo : SHD-Caen
LEVASSEUR Marcel, Irénée
Né le 3 avril 1913 à Avesnes-en-Val (Seine-Inférieure) ; domicilié à Eu (Seine-Inférieure) ; déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz ; rescapé.
LEVASSEUR Marcel, Irénée // Naissance : 3-4-1913 à Avesnes-en-Val (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Tréport Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à ; ; Rescapé Ravensbrück Allemagne
Marcel Levasseur est chauffeur. De 1941 à 1944, il habite Eu (Seine-Inférieure) devenu
depuis un quartier du Tréport. Il loue un logement au garagiste Roger Pineau
. En janvier 1944, il transporte la soupe des ouvriers sur les chantiers d’Eu. Il
donne des coups de main à la résistance mais il n’en fait pas partie. Ainsi, véhicule-t-il
dans sa camionnette des résistants qui vont cambrioler un bureau de tabac. Il fait
plusieurs fois équipe avec un résistant dévoyé, Roger Martinal dit « Roger le Rouquin ».
Ses multiples cambriolages accompagnés de menaces de mort et de violences sont effectués
pour son compte personnel. Marcel Levasseur est arrêté le 3 janvier 1944 par la gendarmerie
d’Eu, sur le chantier où il travaille, pour avoir attaqué une ferme à Avesnes-en-Val
et une épicerie à Fresnoy-Folny, les 1er et 2 janvier 1944.
Accusé de vol à main armée, de menaces de mort et d’activité terroriste, ses méfaits lui valent une condamnation sévère par la Section spéciale du tribunal de Rouen, le 29 février 1944 : les travaux forcés à perpétuité et 20 ans d’interdiction de séjour.
D’abord détenu à la maison d’arrêt de Dieppe, à partir du 4 janvier, il est conduit à la prison de Rouen où il reste incarcéré du18 février au 15 mars 1944. Enfin, au printemps 1944, en mars ou avril selon les sources, il est transféré à la prison de Blois (Loir-et-Cher). Mais en 1944, les autorités d’occupation réclament les détenus des prisons françaises afin de les déporter pour gonfler les effectifs de la main-d’œuvre employée au service du Reich. Marcel Levasseur est alors transféré au Fronstalag 122 de Royallieu à Compiègne, dans l’Oise, en avril 1944 (mle 31 771), en vue de la déportation.
Le convoi du 27 avril 1944 part directement de Compiègne à Auschwitz. Il enchaîne les camps à sinistre réputation : après celui d’Auschwitz, du 30 avril au 12 mai 1944 (mle 185 945), il est envoyé à celui de Buchenwald, à partir du 14 mai 1944 (mle 53 131) puis Dora (même mle), jusqu’au 5 avril 1945. Transféré ensuite au KL Ravensbrück à partir du 15 avril 1945, il réussit à s’évader dans la confusion générale lors de l’arrivée des libérateurs.
Il est libéré le 26 avril 1945 par les Soviétiques et rapatrié le 31 mai 1945 par le centre de rapatriement d’Hazebrouck (Nord). Bien qu’il ait subi les affres de la vie concentrationnaire, la justice française réclame son incarcération : il doit purger sa peine à Mulhouse... Entre 1948 et 1951, il obtient une réduction, puis une remise de peine et une remise de l’interdiction de séjour.
Il est décédé le 10 septembre 1980 à Munster (Haut-Rhin).
Les sources : SHD-Caen : 21P563302 ; AD76 : 51W418, 2924W31, 54W5368, 3677W149 ; Bu 3/12 Bu 7/3 Bu 10/17 à 20 ; Aus 1/1-P. Le Goupil-Liste Mémorial Auschwitz, Liste Do ; Thiery L. (dir.), Le Livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 1403
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 3-4-1913
- Avesnes-en-Val, Seine-Inférieure
- Le Tréport, Seine-Inférieure
- 3-1-1944
- Eu, Seine-Inférieure
- Blois, Loir-et-Cher
- Compiègne, Royallieu, Oise (31771)
- Auschwitz (185945)
- Buchenwald (53131)
- Dora
- Ravensbrück
- 26-4-1945
- Ravensbrück, Allemagne




