
L’HEVEDER Roger
Né le 26 mars 1914 au Havre (Seine-Inférieure) ; domicilié au Havre ; fusillé le 14 février 1942 à Compiègne (Oise).
L’HEVEDER Roger // Naissance : 26-3-1914 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Fusillé le 14-2-1942 à Compiègne (Oise) ; Décédé
Son père, François, marin mécanicien et sa mère Maria Le Roux, originaire de Louargat, viennent au début du siècle s’installer au Havre comme beaucoup de navigants bretons de la marine marchande. La mère de Roger décède en 1915, un an après la naissance de Roger. Son père, François se remarie avec Marie (née Rivoalen) qui prend soin du petit garçon. De cette nouvelle union naissent les deux demi-frères de Roger : François et Jean.
Durant les années trente, Roger L’Hévéder, marin du Havre, devient militant communiste, rattaché à l’IMD (Internationale des Marins et Dockers) et n’hésite pas à s’engager 21 mois comme volontaire durant la Guerre d’Espagne.
Après sa démobilisation, célibataire, il réside chez sa mère adoptive au 18 rue Bellot au Havre et reprend ses activités militantes clandestinement et entre au sein de l’OS.
Le 7 décembre 1940, suite à une probable dénonciation, une perquisition de la police française au domicile de Roger L’Hévéder constate sa « détention d’imprimés communistes récents », et aboutit à la « découverte de six rames de mille feuilles blanches destinées à l’imprimerie ». Arrêté sur le champ par la police française, le militant est condamné par un tribunal français à un an de prison qu’il effectue à la maison d’arrêt du Havre. Sa peine le rend libérable au mois de décembre 1941 mais une lettre du commissariat central indique au préfet en guise de conclusion que « pour toutes ces raisons, la libération de L’Hévéder n’est pas souhaitable actuellement ». Il est alors transféré à la prison de Rouen (Seine-Inférieure) puis livré aux autorités allemandes qui le transférèrent le 12 Janvier 1942 au Front-Stalag 122 de Compiègne-Royallieu (Oise). Dans ce camp de transit vers Auschwitz, il ne reste qu’un seul mois. Suite à des attentats dans la région normande, notamment celui d’Elbeuf le 21 janvier 1942 contre un soldat allemand, l’Etat-Major allemand exige de la part de la police de Rouen, détentrice des fichiers, une liste d’otages communistes détenus provenant de Seine-Inférieure.
Roger L’Hévéder est alors fusillé, comme otage, à Compiègne, le 14 février 1942, avec
trois autres détenus du Frontstalag 122 Lucien Levavasseur
, Jacques Samson
, Chaïm Porecki
.
Les quatre hommes sont fusillés au champ de tir des Beaux-Monts dans la forêt de Compiègne.
Son nom figure que le monument commémoratif de la résistance et de la déportation du Havre ainsi que sur le monument commémoratif 1939-1945 du Parti communiste français à Rouen. Une rue du Havre porte son nom.
Sources : SHD Caen : 21 P 478524 ; fusilles-40-44.maitron.fr, memorialgenb.org
Jean-Paul Nicolas
Mots-clés :
- 26-3-1914
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Le Havre, Seine-Inférieure
- 7-12-1940
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (2374)
- 14-2-1942
- Compiègne, Oise




