
LITTY André
Né le 26 août 1921 à Paris (Seine) ; domicilié à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; déporté le 4 juin 1944 à Neuengamme ; décédé à Bergen Belsen.
LITTY André // Naissance : 26-8-1921 à Paris (Seine) ; Domicile : Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 4-6-1944 à ; ; Décédé
Célibataire, André Litty réside à Elbeuf et est inscrit à l’école supérieure d’architecture de Rouen. Depuis juillet 1940, il fait partie d’un groupe de résistants isolés dirigé par René Leberquier. En janvier 1941, sur ordre de Robert Carpentier, ce groupe entre au service du contre-espionnage britannique représenté par William Jackson. Le responsable local, Jean Ward, est bientôt arrêté, remplacé par Walter Martin, puis par le gardien de la paix A. Husu. Ce groupe de renseignement est anéanti suite à l’arrestation et aux aveux de René Leberquier au printemps 1942. André Litty est alors rattaché au groupe de Rouen, qui lui envoie directement ses instructions.
Robert Carpentier atteste l’appartenance de Litty aux FFI dont il est capitaine à partir de décembre 1943. Suite à une série de dénonciations dans l’entourage du résistant, l’interprète Kubler porte à la connaissance de la Gestapo les activités illégales d’André Litty dont la chambre et le domicile de ses parents sont perquisitionnés. La découverte d’une panoplie d’armes conduit à l’arrestation du résistant elbeuvien le 24 janvier 1944 par la Gestapo aidée d’un auxiliaire français et de deux collaborationnistes du Parti populaire français.
Il est d’abord incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen, puis transféré le 16 mai au Frontstalag 122 de Royallieu à Compiègne (mle 37 052). Il est ensuite déporté le 4 juin 1944 au KL Neuengamme où il arrive le 7, enregistré le 28 selon le service des victimes de guerre de Berlin, (mle 35 123). Il est ensuite affecté en juillet 1944 au Kommando d’Hannover Stöcken ; les détenus sont répartis dans deux usines, l’une fabrique des accumulateurs de sous-marins, l’autre du caoutchouc. Les Lommandos extérieurs et le camp central de Neuengamme sont évacués à partir de mars 1945 à marches forcées, meurtrières pour des déportés diminués et malades. André Litty part le 8 avril 1945 et arrive au KL Bergen-Belsen le lendemain, véritable mouroir, surpeuplé de déportés. Lorsque les soldats britanniques libèrent le camp le 15 avril, 60 000 détenus affaiblis– certains sont typhiques – sont maintenus au milieu des cadavres. Environ 13 000 détenus meurent en présence des libérateurs. C’est dans ces conditions qu’André Litty disparaît après le 19 avril 1945.
Sources : Arolsen , SHD-Caen : 21P479268 ; campneuengamme.org
Hervé Arson
Mots-clés :
- 26-8-1921
- Paris, Seine
- Elbeuf, Seine-Inférieure
- 24-1-1944
- Elbeuf, Seine-Inférieure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Compiègne, Oise (37052)
- Neuengamme (35123)
- Stöcken (35123)
- Bergen-Belsen
- NA-4-1945
- Bergen-Belsen, Allemagne




