
LOISON Georges, Robert, Joseph
Né le 24 novembre 1914 à Villequier (Seine-Inférieure) ; domicilié à Villequier ; fusillé le 11 août 1942 à Suresnes (Seine).
LOISON Georges, Robert, Joseph // Naissance : 24-11-1914 à Villequier (Seine-Inférieure) ; Domicile : Villequier Seine-Inférieure () ; Repression : Fusillé le 11-8-1942 à Suresnes (Seine) ; Décédé
Georges Loison est le dernier d’une famille de quatre enfants dont le père, Adolphe (décédé en 1925), est pilote de Seine. À dix-huit ans, Georges s’engage dans la Marine nationale durant trois ans avant de contracter une maladie et d’être réformé définitivement en 1935.
De retour à Villequier, célibataire et vivant chez sa mère, il exerce le métier de
dessinateur industriel aux Chantiers Navals du Trait. En 1934, Henri Messager
épouse la sœur de Georges Loison, Simone, et c’est au contact de son beau-frère syndicaliste
du pétrole aux raffineries de Port-Jérôme de Gravenchon que Georges Loison se rapproche
du Parti communiste (section de Caudebec-en-Caux) au début de l’année 1939.
Dès le début de l’occupation allemande, il organise l’action clandestine au Trait. Le 11 novembre 1940, le jeune communiste Marcel Fezandelle est arrêté au Trait par la police française car porteur d’une liste de militants dont la police se saisit. Les perquisitions qui en résultent sur la région du Trait touchent Georges Loison et Henri Messager, absents qui évitent l’arrestation. Leur entrée en clandestinité et leur fuite s’effectuent donc à partir de cette date. Le 15 février 1941, le tribunal correctionnel de Rouen condamne les militants à dix-huit mois de prison par contumace. Georges Loison se cache début 1941 dans le département de l’Eure, à Fourmetot, puis à Gaillon.
À partir de juillet 1941, il gagne Paris où il est chargé par l’organisation clandestine du PC du transport et de l’expédition de matériel de propagande destiné à la province ainsi que de celui des clichés entre l’atelier de gravure et l’imprimerie. Il réside alors au 177 rue de Charenton (12e). Pourvu de faux papiers, le résistant, membre du FN, se fait appeler Gaston Boutin ou Gaston Leclerc et est condamné par la Section spéciale de Rouen en mars 1942 à quinze ans de travaux forcés toujours par contumace.
La Brigade spéciale BS1 de la préfecture de police de Paris s’attaque au groupe Tintelin, qui dirige le groupe d’imprimeurs de Georges Loison. Ce dernier est ensuite arrêté le 18 juin 1942 à Bezons (Seine-et-Oise) alors qu’il effectue une livraison de papier à l’imprimerie Gentil, 7 rue Kléber. Incarcéré au dépôt, il est remis aux autorités allemandes le 10 août 1942 et fusillé le lendemain comme otage au Mont-Valérien, en représailles à des attentats commis contre les membres de l’armée d’occupation.
Son nom figure sur le monument aux morts de Villequier ainsi que sur le monument commémoratif 1939-1945 du PCF de Rouen ainsi que sur le monument commémoratif du Mont-Valérien.
Sources : SHD Caen : 21P560044 ; fusilles-40-44.maitron.fr, memorialgenweb.org
Jean-Paul Nicolas
Mots-clés :
- 24-11-1914
- Villequier, Seine-Inférieure
- Villequier, Seine-Inférieure
- Paris, Seine
- 18-6-1942
- Bezons, Seine-et-Oise
- Paris, Conciergerie, Seine
- Fresnes, Seine
- 11-8-1942
- Suresnes, Seine




