
Photo : SHD-Caen
MARIE Ernest, André, Victor
Né le 30 mars 1924 à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; domicilié à Elbeuf ; déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz ; décédé le 21 décembre 1944 à Flossenbürg.
MARIE Ernest, André, Victor // Naissance : 30-3-1924 à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; Domicile : Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à ; 21- -1944 à Flossenbürg (Allemagne) ; Décédé
Ernest Marie, célibataire, vit chez ses parents au 18, rue du Bout du Gard. Il est
travailleur requis dans le bâtiment à Elbeuf où il est aide-contremaître mais il participe
néanmoins aux actions du groupe de résistants d’Elbeuf dirigé par René Brunet
en distribuant : des tracts et des journaux clandestins. Il est engagé dans le corps
franc d’Elbeuf aux côtés de Jean Delaunay
, Émile Picard
, René Cavelier
et Lucien Deneux
avec lesquels ils organisent des coups de main contre l’ennemi : sabotages, destruction
de câbles téléphoniques, lutte contre les agents collaborationnistes membres du Parti
populaire français. Ils contribuent aussi à la protection et au ravitaillement des
clandestins par l’intermédiaire de Roland Philippe qui fait la liaison entre les maquisards
et les résistants en ville.
Après l’arrestation de ce dernier au début du mois de décembre 1943, de nombreux résistants tombent dans les filets de la Gestapo et de l’inspecteur de police de Rouen Alie. Acquis à la Collaboration. Ernest Marie est arrêté sur son lieu de travail le 29 décembre 1943 par la Feldgendarmerie accompagnée de la police française. Incarcéré à Rouen, puis interné au Frontstalag 122 de Royallieu à Compiègne il est déporté à Auschwitz le 27 avril 1944 dans le convoi dit « des tatoués ». En effet, les 1 670 hommes, entassés à cent par wagon, bien que non-Juifs sont tatoués à l’heure arrivée au camp d’Auschwitz Ernest Marie reçoit le matricule186 013. Du 12 au 14 mai, il est transféré avec 1 561 détenus du même convoi du KL Buchenwald (mle 52 751) puis à nouveau déplacé le 25 mai avec un millier de camarades d’infortune pour celui de Flossenbürg (mle 9 963) dont 618 ne reviendront pas de déportation. Il est ensuite affecté le 25 juillet au Kommando d’Hersbruck (même matricule). Dans des conditions effroyables, les travailleurs forcés doivent creuser des galeries destinées à la protection d’une usine de construction de moteurs d’avion de la firme BMW. Le chantier ne sera jamais achevé.
Le résistant elbeuvien est renvoyé au camp central de Flossenbürg à une date inconnue, sans doute parce que déclaré inapte au travail. Le jeune homme ne survit pas à la vie concentrationnaire, il décède le 21 décembre 1944.
Sources : SHD-Caen : 21P512745 ; « mémoires de René Brunet » in Bulletin de la Société de l’Histoire d’Elbeuf, n° 43-44, bddm.org
Hervé Arson
Mots-clés :
- 30-3-1924
- Elbeuf, Seine-Inférieure
- Elbeuf, Seine-Inférieure
- 29-12-1943
- Elbeuf, Seine-Inférieure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Auschwitz (186013)
- Buchenwald (52751)
- Flossenbürg (9963)
- Hersbruck (9963)
- Flossenbürg (9963)
- 21- -1944
- Flossenbürg, Allemagne




