
MARIE Louis, Émilien
Né le 27 août 1892 à Caen (Calvados) ; domicilié à Bréel (Orne) ; déporté le 14 décembre 1943 à Buchenwald ; décédé le 23 mars 1944 à Buchenwald.
MARIE Louis, Émilien // Naissance : 27-8-1892 à Caen (Calvados) ; Domicile : Bréel Orne () ; Repression : Déporté le 14-12-1943 à ; 23-3-1944 à Buchenwald (Allemagne) ; Décédé
Louis Marie a passé l’essentiel de sa vie d’adulte au service de l’armée française. Né à Caen de Stanislas Marie, employé de commerce, et de Marie Lecoq, sans profession, Louis épouse au Havre Alphonsine, Marguerite, Augustine Drapier le 10 février 1911, avec laquelle il aura son premier fils, André, en 1913. Ils sont alors tous deux journaliers et vivent au Havre, rue Hilaire Colombel. En octobre 1913, Louis commence son service militaire, première étape d’une longue carrière dans l’armée. Le 3 août 1914, il est envoyé au front où il montre de grandes qualités de combattant. On le nomme caporal dès octobre 1914, on loue son courage et son énergie qui lui valent plusieurs décorations. Il est blessé à deux reprises (mai 1916 et janvier 1917) et lorsqu’il est fait prisonnier le 18 mars 1917, il s’échappe et rejoint le front au mois d’août.
Démobilisé le 31 juillet 1919, il se réengage en avril 1923 dans les troupes coloniales, quelques mois après son divorce. Dans le registre matricule, il apparaît sous son nom de guerre : Émilien Dupré. Embarqué pour l’Afrique Équatoriale Française et le Cameroun, il monte en grade et se réengage à nouveau en 1927. En 1932, devenu adjudant, il prend enfin sa retraite. Louis ne rompt pas cependant avec l’armée puisqu’il est formateur à l’école de perfectionnement des sous-officiers de réserve entre 1935 et 1938. Quand la guerre le rattrape à nouveau, il vit à l’Être-au-Coq à Bréel avec sa nouvelle épouse, Georgette, dont il a eu deux garçons, René, en 1929, et Georges, en 1935.
Dès octobre 1942, il forme un groupe de résistance avec Émile Peschard de Ségrie-Fontaine
(Orne) et René Clérembaux
du Mesnil-Hermei (Orne). Ils apportent leur aide aux réfractaires au STO et constituent
des dépôts d’armes abandonnés en 1940 par l’armée française. En février 1943, Louis
rejoint le mouvement Libération Nord après sa rencontre avec Pierre Nez et Henri Laforest
et prend le pseudo de « Cameroun ». Le 29 juillet, il est arrêté par la police allemande
parce qu’il héberge des résistants. Il est d’abord emprisonné à Caen, jusqu'au 30
octobre, puis au camp de transit de Royallieu à Compiègne (Oise), d’où il est déporté
pour Buchenwald le 13 décembre 1943. Arrivé au camp le 16 décembre, il est enregistré
sous le matricule 38 039. Déjà fragilisé par des maladies parasitaires contractées
dans l’infanterie coloniale, il ne survit pas longtemps en détention et meurt à Buchenwald
le 23 mars 1944.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Bréel.
Sources : Archives Arolsen ; SHD-Caen : AD 76 : 1R3318/1134, 4E19970 ; AD 61 : 520W16/21 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; memorialgenweb.org
Erwan Cheminel
Mots-clés :
- 27-8-1892
- Caen, Calvados
- Bréel, Orne
- 29-7-1943
- Bréel, Orne
- Caen, Calvados
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Buchenwald (38039)
- 23-3-1944
- Buchenwald, Allemagne




