
Photo : ONaCVG
MEREY Robert, Jérôme, Jules, Marie
Né le 31 janvier 1921 à Cany-Barville (Seine-Inférieure) ; domicilié à Déville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; arrêté au sein du Reich en novembre 1943 à Hamm ; rescapé.
MEREY Robert, Jérôme, Jules, Marie // Naissance : 31-1-1921 à Cany-Barville (Seine-Inférieure) ; Domicile : Déville-lès-Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le 25-3-1944 à ; Rescapé Parchim Allemagne
Robert Mérey est le fils de Jules Mérey clerc de notaire et de Louise Talbot qui exerce la profession de lingère. À l’âge adulte, il continue d’habiter chez ses parents, au n°97, rue Gambetta à Déville-lès-Rouen, dans la banlieue rouennaise. Il est ouvrier boulanger chez M. Gauthier, 2 place Michel Touye à Canteleu (Seine-Inférieure). Requis par le Service du Travail Obligatoire (STO), comme la plupart des jeunes des classes 1920, 1921 ou 1922, le jeune homme part le 11 mai 1943 en Allemagne pour Hamm, en Westphalie, où une boulangère, Mme Herman, l’emploie, sous les ordres d’un chef allemand. Mais un samedi de novembre 1943, une altercation éclate avec son chef ; Mme Herman appelle la police… Et son ouvrier est interpellé par la Gestapo et emprisonné à Hamm. A-t-il été jugé ? Quoi qu’il en soit, le 15 mai 1944, Robert Mérey est incarcéré à la prison de Magdebourg (mle 4 770/44).
Quelques jours plus tard, le 22 mai 1944, le jeune homme est transféré vers le camp de concentration de Sachsenhausen (mle 79 441). Il est affecté au camp annexe de Klinker, situé à 3 km du camp principal. Quelques 3 500 déportés esclaves travaillent, pour une partie d’entre eux, dans une briqueterie, qui fonctionne au ralenti en raison de la mauvaise qualité de l’argile extraite dans la carrière de Zelhendorf à quelques kilomètres du Kommando. D’autres sont employés dans une fonderie, à l’usinage de corps de grenades antichars. Il est logé dans la baraque 1, dans l’aile réservée aux punis de la section disciplinaire du camp, l’autre aile abritant les déportés travaillant à la boulangerie. Le 10 avril 1945 vers 14h30, treize vagues de bombardiers alliés mettent à terre les fours verticaux, détruisent la briqueterie et le camp des détenus provoquant la mort de plusieurs centaines de détenus… Mais Robert Mérey en réchappe et est rapatrié au grand camp. Le 21 avril 1945, il est évacué sur les routes de la mort avec quelques 30 000 survivants, pour une marche forcée de 150 à 200 km en direction de la Baltique. Il est libéré le 3 mai 1945 à Parchim et rapatrié par le centre d’accueil de Valenciennes (Nord) le 22 mai 1945.
Robert Mérey se marie en 1947 et travaille aux papeteries Aubry à Croisset (Seine-Inférieure) ; il demeure alors dans la commune de Montigny (Seine-Maritime).
Robert Mérey est décédé le 10 février 2018 à Caudebec-en-Caux (Seine-Maritime).
Sources : SHD Caen : 21P596460 ; EC (Cany-Barville) ; Paris-Normandie, 11 février 2005, 30 juin 2009 ; AP C. Morvan : entretiens avec sa fille Marianne Dabrowski
Alain Alexandre, Claudine Morvan
Mots-clés :
- 31-1-1921
- Cany-Barville, Seine-Inférieure
- Déville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
- 25-3-1944
- Hamm, Reich
- Hamm (4770/44)
- Magdeburg
- Sachsenhausen (79441)
- 3-5-1945
- Parchim, Allemagne




