
PERRIN Bernard, Jean, Constant, René
Né le 28 janvier 1922 à Déville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 1er septembre 1941 à Karlsruhe ; décédé le 19 avril 1945 à Straubing.
PERRIN Bernard, Jean, Constant, René // Naissance : 28-1-1922 à Déville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 1-9-1941 à ; 19-4-1945 à Straubing (Allemagne) ; Décédé
Bernard Perrin est tout juste sorti de l’École Supérieure de Rouen. Célibataire, il
habite chez ses parents, Jean Perrin et Germaine Guillemin domiciliés au n° 243, rue
Saint-Julien à Rouen. Il a une sœur de 21 ans. Son père est inspecteur auxiliaire
à la Sûreté de Rouen. Il s’engage en octobre 1939 au 131e Groupe de l’Armée de l’air au Mans comme élève-pilote. Démobilisé en août 1940, il
tente de rejoindre avec des camarades rouennais les Forces français libres du Général
de Gaulle en Angleterre en passant par l’Espagne, voire le Canada pour se mettre au
service des Britanniques. Ayant franchi la ligne de démarcation, il est arrêté le
12 septembre 1940 à Limoges par la police spéciale. Ses camarades, Henri
et Claude Briet et Pierre Furet
sont également arrêtés. En fait, le groupe a été dénoncé à la police française et
à la Feldkommandantur à Rouen par Georges Furet, le père de Pierre, qui veut retrouver son fils. Bernard
Perrin est ramené à Rouen, libéré rapidement et acquitté en mars 1941 par le Tribunal
militaire allemand.
Probablement impliqué dans des actions résistantes, il est arrêté une seconde fois le 28 mai 1941, à son domicile, par la Feldgendarmerie. Incarcéré au Palais de justice de Rouen, il est jugé le 22 juillet 1941 avec ses camarades par le Tribunal de la Feldkommandantur 517. Il est condamné à mort pour « aide à l’ennemi », ainsi que ses deux camarades, Henri Briet et Pierre Furet. Pendant que la mère de Bernard écrit le 25 juillet 1941 une lettre au Maréchal Pétain, le maire de Rouen, Maurice Poissant joint la Kommandantur, fort du soutien du préfet, permet d’obtenir du Commandement militaire allemand en France la grâce des trois jeunes gens. Le 4 août 1941 la peine est commuée en quatre ans de travaux forcés qui devront être exécutés sur le territoire du Reich, sous la responsabilité du procureur de Köln.
De la prison de Fresnes où il est transféré le 25 août 1941, il est conduit à la gare de l’Est à Paris le 1er septembre 1941, pour être incarcéré à la prison de Karlsruhe. Il enchaîne ensuite les prisons d’exécution des peines de travaux forcés : d’abord celle de Rheinbach d’où il écrit, puis Kassel-Wehlheiden le 16 septembre 1944, et enfin Straubing où il décède le 19 avril 1945 « d’épuisement » selon l’acte de décès allemand.
En juillet 1945, une enquête de police conclut à la responsabilité de Georges Furet dans la déportation de Bernard Perrin et de ses camarades.
Sources : SHD-Caen : 21P524549 ; AD76 : 51W411, 3868W81, 54W5444/13615 ; EC (Déville) ; Poissant, Rouen captive, p. 149-151
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 28-1-1922
- Déville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- 28-5-1941
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
- Fresnes, Seine
- Karlsruhe
- Rheinbach
- Kassel, Wehleiden
- Straubing
- 19-4-1945
- Straubing, Allemagne




