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MAVIC Jeanne, Bastienne

Photo : ONaCVG

MAVIC Jeanne, Bastienne

Née le 15 juin 1909 à Quimper (Finistère) ; domiciliée à Cherbourg (Manche) ; déportée le 30 mai 1944 à Saarbrücken Neue Bremm ; rescapée.

MAVIC Jeanne, Bastienne // Naissance : 15-6-1909 à Quimper (Finistère) ; Domicile : Cherbourg Manche () ; Repression : Déportée le 30-5-1944 à  ;  ; Rescapé Dresden Allemagnee

Jeanne Mavic épouse le militant communiste Emile Pinel Lien interne avec lequel elle a deux enfants, Pierre et Lydie, nés en 1934 et 1935. Ils habitent 33 rue de la Comédie à Cherbourg. Au début de 1942, Jeanne Pinel rejoint les rangs du Front national comme agent de liaison. Elle héberge et nourrit aussi des responsables du mouvement chez elle et seconde son mari dans sa tâche de responsable technique, l’aidant notamment au tirage et à la diffusion de publications clandestines. Elle devient elle-même responsable départementale des femmes patriotes du Front national.

En novembre 1942, Jeanne Mavic part en mission dans la Somme sous le pseudonyme de Suzanne Gauthier. Logeant à Longueau dans la périphérie d’Amiens, elle poursuit son activité clandestine assurant notamment les liaisons pour le responsable départemental, Julien Lefranc dit Jacques, avec divers groupes FTPF. C’est au retour d’une de ses missions qu’elle est arrêtée le 23 avril 1943 par la brigade spéciale de Saint-Quentin près du cirque d’Amiens en même temps qu’un groupe de résistants qui seront fusillés. Le 31 juillet 1943, elle est condamnée par la section spéciale de la cour d’appel d’Amiens à huit ans de travaux forcés et 20 ans d’interdiction de séjour pour infraction au décret-loi du 26 septembre 1939 prononçant la dissolution du Parti communiste et à la loi du 5 juin 1943 réprimant les activités communistes, anarchistes, terroristes ou subversives.

En janvier 1944, Jeanne Pinel quitte la prison d’Amiens pour être incarcérée à la centrale de Rennes. Elle y est détenue jusqu’au 17 mai 1944, date de son transfert au fort de Romainville (mle 5 536). Deux semaines plus tard, elle fait partie d’un convoi de 59 femmes déportées depuis la gare de l’Est au camp de la Gestapo de Neue Bremm à Saarbrücken servant à la fois de lieu de rassemblement et de « dressage » avant l’envoi en camp de concentration. Le 15 juin, Jeanne Pinel fait son entrée à Ravensbrück (mle 42 211) avant d’être affectée, le 20 juillet, au commando de Leipzig-Schönefeld (mle 3 967), dépendant du camp de Buchenwald, où les détenues travaillent à la production de munitions pour la firme Hasag. Évacuée à pied le 13 avril 1945, elle est libérée aux alentours de Dresden dans les premiers jours de mai après une terrible « marche de la mort ». Elle est rapatriée le 24 mai par le centre d’accueil de Thionville.

Jeanne Pinel meurt le 22 décembre 1982 à Brétigny-sur-Orge (Essonne), à l’âge de 73 ans.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : Ra 2/18, 21P661514 ; deces.matchid.io

Arnaud Boulligny

Mots-clés :

Déportée
  • 15-6-1909
  • Quimper, Finistère
  • Cherbourg, Manche
  • Amiens, Somme
  • 23-4-1943
  • Amiens, Somme
  1. Amiens, Somme
  2. Rennes, Centrale, Ille-et-Vilaine
  3. Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (5536)
30-5-1944, I.216
  1. Saarbrücken, Neue Bremm
  2. Ravensbrück (42211 / 42207)
  3. Leipzig, Schönfeld (3891 / 3895)
Rescapée
  • NA-5-1945
  • Dresden, Allemagne
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