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PIRONNEAU Robert

Né le 6 janvier 1889 à Beaumont-le-Roger (Eure) ; domicilié à Pont-Audemer (Eure) ; déporté le 21 mai 1944 ; décédé.

PIRONNEAU Robert // Naissance : 6-1-1889 à Beaumont-le-Roger (Eure) ; Domicile : Pont-Audemer Eure () ; Repression : Déporté le 21-5-1944 à  ;  ; Décédé

Ancien combattant de 14-18, franc-maçon, candidat SFIO à la députation et au Sénat dans les années 1930, Robert Pironneau est accusé, dans une lettre du sous-préfet de Bernay au préfet de l’Eure du 30 janvier 1942, de se livrer à une propagande active contre le maréchal Pétain. Une enquête est lancée dont les archives ne permettent pas de connaître l’issue. Mais le 22 septembre 1942, les gendarmes français se présentent à son domicile, au 33 quai de la Ruelle à Pont-Audemer. En son absence, son épouse les oriente vers de fausses pistes avant d’être contrainte d’avouer lorsque les gendarmes reviennent en fin de journée. Ainsi, sur exécution d’un arrêté préfectoral, Robert Pironneau est interné à la prison de Gaillon. Le 26 janvier 1943, il fait l’objet d'une mesure de liberté contre la promesse de se rallier au nouvel ordre social, mais il refuse de signer un tel engagement. Maintenu en détention, il est transféré en octobre au camp d’internement de Voves (Eure-et-Loir) comme de nombreux détenus politiques.

Au printemps 1944, dans le cadre de l’opération Frühlingswind (« Vent de printemps ») les Allemands demandent aux autorités françaises de livrer les détenus politiques qui demeurent encore dans les prisons françaises au motif de conditions de sécurité insuffisantes.

Robert Pironneau est ainsi transféré au camp de rassemblement de Compiègne (mle 35 302) le 9 mai avant d’être déporté le 21 au camp de concentration de Neuengamme (mle 30 437). Détaché en Kommando de travail au camp de Porta Westfalica jusqu’en mars 1945, il est transféré en raison de son état de santé à l’infirmerie du camp de Neuengamme puis en avril, peu de temps avant la libération du camp par les troupes britanniques, au camp de Sandbostel, le « mouroir » de Neuengamme. On ne sait précisément ce qu’il advient alors de lui. Le 17 mai 1945, sa femme reçoit un avis du ministère des Prisonniers de guerre l’informant que son mari se trouve à Sandbostel, en instance de rapatriement. Mais ce sont les dernières nouvelles qu’elle obtiendra. Le 17 février 1947 il est officiellement considéré comme disparu.

La famille Pironneau aura payé un lourd tribut à la guerre : l’aînée des enfants de Robert Pironneau a perdu son mari en 1940 tandis que l’un de ses fils, Roger, militaire, meurt accidentellement en 1945.

Sources : SHD-Caen : 21P526153 ; Ne 10/4 (reconstitutions), Mémorial de Neuengamme ; AD27 : 72W2 ; A. Combes, La franc-maçonnerie sous l’Occupation, p. 222

Ludivine Ponte

Mots-clés :

Déporté
  • 6-1-1889
  • Beaumont-le-Roger, Eure
  • Pont-Audemer, Eure
  • 22-9-1942
  • Beaumont-le-Roger, Eure
  1. Beaumont-le-Roger, Manche
  2. Gaillon, Eure-et-Loir
  3. Voves, Eure-et-Loir
  4. Compiègne, Oise (35302)
21-5-1944, I.214
  1. Neuengamme (30437)
  2. Porta Westfalica  (30437)
  3. Neuengamme (30437)
  4. Sandbostel (30437)
Décédé
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