PUREN Louis, Marie

PUREN Louis, Marie // Naissance : 22-1-1891 à Guénin (Morbihan) ; Domicile : Evreux Eure () ; Repression : Déporté le 22-3-1944 à  ;  ; Rescapé Loibl Pass Autriche

Fils de Pierre-Marie Puren et de Jeanne Duclos, un couple de laboureurs, Louis Puren est arrêté avec son épouse Philomène Le Paih  le 10 décembre 1943 par la Gestapo de Caen. Le couple, originaire du Morbihan, s’était marié dans l’Orne, à Bursard en 1920 et ils avaient eu un enfant, Pierre, décédé en 1942.

Ils s’installent ensuite dans l’Eure au 39 rue David à Évreux car Louis Puren est cheminot. Chef de train à la SNCF, il travaille pour la société de chemins de fer depuis 1920 où il exerce des responsabilités syndicales. Ancien combattant de la guerre 1914-1918, il est entré dans l’armée de l’ombre, vers la fin de l’année 1943, au Front national. À ce titre, il participe aux opérations de diffusion de tracts et journaux de Résistance-Fer. Les circonstances de son arrestation sont restées obscures. Selon son épouse, après la guerre, ils auraient été victimes d’une dénonciation. Bien qu’aucun lien ne soit attesté entre Louis Puren et Albert Madère, il s’avère que ce dernier est arrêté le même jour, à Évreux, dénoncé par un certain Pierre Morel qui se présente avec la Gestapo lors de son interpellation à son domicile, suspecté d’appartenir à la Résistance.

Incarcéré à la prison de Caen, il en est extrait le 17 février 1944 pour être envoyé au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu, point de départ vers les camps de concentration du Reich. Le 22 mars, il est transféré dans le convoi qui part pour le KL Mauthausen en Autriche annexée. Immatriculé 60 473, il reste quelques mois au camp central avant de partir au Kommando de Loibl Pass. Les détenus y sont employés au creusement d’un tunnel sous le massif des Karawanken, entre l’Autriche et l’Allemagne. Le 8 mai 1945, les déportés sont libérés par des partisans yougoslaves puis pris en charge par l’armée britannique.

Amaigri mais vivant, il rentre en France tardivement, le 6 juillet 1945, rapatrié par Marseille, probablement par la voie maritime.

Sources : Arolsen; SHD-Caen :21P649343 ; SHD-Vincennes : 16P493860 ; AD56 : 074_1Mi074_R09 ; EC (Bursard)

Françoise Passera