
REMY Marcel, Ambroise
Né le 24 juin 1914 à Eu (Seine-Inférieure) ; domicilié à Eu ; déporté le 28 juillet 1944 à Neuengamme ; rescapé.
REMY Marcel, Ambroise // Naissance : 24-6-1914 à Eu (Seine-Inférieure) ; Domicile : Eu Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 28-7-1944 à ; ; Rescapé Neuengamme Allemagne
Célibataire, Marcel Rémy est domicilié 4 rue Jules Ferry à Saint-Ouen (Seine) depuis
1937 et exerce la profession de chauffeur livreur mais, pour une raison inconnue,
à la veille de la guerre, il habite provisoirement chez ses parents, Charles Rémy
et Gabrielle Zedde, domiciliés au 90 rue de Dieppe à Eu. Mobilisé en 1939, démobilisé
en août 1940, il signe le 7 novembre 1942, un contrat de travail à Paris et il est
envoyé comme travailleur « volontaire » à Essen en Allemagne le 3 décembre 1942, pour
travailler dans la firme Fried Krupp. Il fait une demande de passeport allemand à Bonn en avril 1943 espérant sans doute
revenir en France. Mais il n’attend pas, s’enfuit d’Essen et regagne clandestinement
la France où ils retrouvent ses parents. Contacté par Roger Brumard
, il entre le 1er décembre 1943 à Libération-Nord dans le groupe de Neufchâtel-en-Bray dont il devient
le responsable. Il participe avec lui à des opérations de sabotage ferroviaire dans
la Somme, au transport d’armes parachutées au Catelet près de Saint-Quentin (Aisne)
et à des vols de cartes d’alimentation. Alors qu’il venait prévenir ses camarades
d’un risque d’arrestation, il est pris dans la souricière tendue par la gendarmerie
française, le 28 avril 1944 à Neufchâtel-en-Bray. Sont également interpellés Bernard
Doré
, Jean Halé
et Charles Thorel
, fruit des investigations de l’inspecteur de police collaborateur Louis Alie dans
le secteur. Il est interné à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen, du 2 mai au 23 juillet
1944, sur décision du juge d’instruction Grivel de Rouen, pour vol qualifié, détention
d’armes, activité terroriste. Le 23 juillet, il est remis aux autorités allemandes
et transféré au Frontstalag 122 au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne (mle 45 490).
Depuis Compiègne, il est déporté le 28 juillet 1944 à Neuengamme. Arrivé le 31 juillet, il reçoit le matricule 40 776. En août, il est affecté, comme Bernard Doré,dans un Kommando à Porta Westfalica où les détenus construisent une usine souterraine. Puis il est renvoyé au camp central de Neuengamme, peut-être est-il malade et jugé « inapte au travail » par ses geôliers. Il y reste jusqu’à la libération du camp le 4 mai 1945 par les troupes britanniques. Il est rapatrié le 7 juin 1945 et hospitalisé à Paris, à l’hôpital de la Salpêtrière et à celui de Bichat pour une tuberculose pulmonaire. Ramené chez ses parents à Eu le 27 juin, il décède le 28 juin 1945.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Eu.
Sources : SHD-Caen : 21P530208 ; AD76 : 51W420, 3677W149, 3868W88, 1R3821 ; EC (Eu)
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 24-6-1914
- Eu, Seine-Inférieure
- Eu, Seine-Inférieure
- Saint-Ouen, Seine
- 28-4-1944
- Neufchâtel-en-Bray, Seine-Inférieure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Compiègne, Oise (45490)
- Neuengamme (40776)
- Porta Westfalica (40776)
- Neuengamme (40776)
- 4-5-1945
- Neuengamme, Allemagne




