ROBERT Maurice

ROBERT Maurice // Naissance : 22-4-1917 à Paris (Seine) ; Domicile : Cherbourg Manche () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le 27-6-1944 à  ; Rescapé Bergen-Belsen Allemagne

Le 26 août 1936 à Cherbourg, Maurice Robert épouse Marthe Philippine, née le 8 novembre 1913 à Blosville (Manche). De cette union, naissent quatre enfants : Jean en 1935, Liliane en 1937, Robert en 1938 et Maud en 1939. Sinistré total, Maurice Robert quitte la Manche en 1941 pour s’installer avec sa famille à Rosny-sous-Bois (Seine), 1 rue Paul Bert. Mécanicien automobile, il est arrêté le 1er avril 1942 (ou le 17, selon les sources) à la suite d’un vol de pièces commis dans un garage allemand. Incarcéré à la prison du Cherche-Midi, il est condamné par le tribunal militaire allemand de Saint-Cloud à deux ans de travaux forcés, puis transféré dans les prisons de Dijon et Langres. En janvier 1943, Maurice Robert est libéré sur intervention des services de De Brinon comme chargé de famille à condition de partir travailler en Allemagne. Il rejoint donc Berlin où il est embauché comme chauffeur.

Le 27 juin 1944, Maurice Robert est arrêté par la Gestapo pour refus de travail et enfermé à la prison de l’Alexanderplatz. Il en est extrait mi-septembre 1944 pour être interné au camp de Sachsenhausen (mle 103 683). Le 16 octobre, il est conduit sur l’île d’Usedom pour travailler au commando de Karlshagen, dépendant de Ravensbrück (mle 11 297). Le 19 février 1945, il rejoint le commando de Barth et subit l’évacuation de ses détenus, le 28 mars, vers le centre de l’Allemagne. Maurice Robert arrive finalement le 1er avril 1945 au commando d’Ellrich, rattaché depuis l’automne 1944 au camp de Mittelbau-Dora. Mais l’arrêt est de courte durée : le 4 avril, il est intégré à un convoi d’évacuation qui achève sa route à Bergen-Belsen quelques jours plus tard. Logé au « camp des casernes », Maurice Robert y est libéré le 15 avril 1945 par les Britanniques, avant d’être rapatrié en France par le centre d’accueil de Lille le 1er mai.

Maurice Robert rentre chez lui à Rosny-sous-Bois où il retrouve sa femme et ses enfants. Il est embauché comme mécanicien aux ateliers du central téléphonique rue des Archives, alors qu’une petite fille, Annie, vient agrandir la famille en 1948. Maurice Robert poursuit sa carrière aux PTT, devenant chef de secteur dans les années 1950 à Fontenay-sous-Bois. Il meurt le 7 juillet 1978 à Carentan (Manche), à l’âge de 61 ans.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : Sa 11/2, 21P664333 ; EC (Paris 18e) ; Thiery L., Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 1972 ; deces.matchid.io

Arnaud Boulligny