
Photo : ONaCVG
SAMPIC Roger, Maurice, Louis
Né le 22 septembre 1907 à Courcelles-sur-Seine (Eure) ; domicilié à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen ; rescapé.
SAMPIC Roger, Maurice, Louis // Naissance : 22-9-1907 à Courcelles-sur-Seine (Eure) ; Domicile : Sotteville-lès-Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à ; ; Rescapé Mauthausen Autriche
Aide-soudeur autogène au dépôt SNCF de Sotteville, Roger Sampic, marié avec Hélène
et père d’un enfant, vit 4, impasse Quesnay à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure).
Il entre dans le réseau Résistance-Fer dès août 1940 en participant à la distribution
de tracts, aux sabotages de plaques tournantes, de voies ferrées et de machines en
réparation au dépôt avec son collègue Gustave Pimont
. Suspectés de sabotage dans la région de Neufchâtel, les deux hommes sont arrêtés
pendant douze jours en septembre 1941 mais, faute de preuves, ils sont relâchés. Mais
désormais repérés et fichés par la police, ils sont arrêtés à nouveau le 21 octobre
sur désignation de Féraud, le commissaire de police de Sotteville, dans la vaste rafle
de militants communistes et syndicalistes consécutive au déraillement d’un train allemand
sur la ligne Rouen-Le Havre.
Interné au camp de rassemblement allemand, le Frontstalag 122 de Royallieu à Compiègne (mle 2 084), Roger Sampic est déporté à Sachsenhausen (mle 59 195) le 24 janvier 1943. Il s’agit du premier convoi de l’opération Meerschaum (Écume de mer), qui vise à fournir une main-d’œuvre servile à l’économie de guerre nazie. Il est affecté au secteur des gazogènes, Kommando Klinker où, malgré les risques encourus, il reprend ses activités de sabotage.
Le cheminot sottevillais continue ainsi la lutte clandestine au sein du camp, mais dénoncés par des mouchards, une répression féroce s’abat sur « les meneurs ». Roger Sampic et douze autres Français sont transférés lors dans un transport qui compte 103 déportés punis, au camp de concentration de Mauthausen (mle 108 488) le 25 octobre 1944, une cible rouge cousue dans le dos pour les désigner à la vindicte des SS ; ils sont accueillis et soutenus par la solidarité antifasciste du camp de Mauthausen.
Roger Sampic y assiste impuissant à la mise à mort de son camarade Emile Robinet
. Le camp est libéré le 22 avril 1945 par la Croix-Rouge ; via la Suisse, Roger Sampic
est rapatrié par le centre d’accueil frontalier d’Annemasse (Haute-Savoie) puis il
rejoint l’hôtel Lutétia, centre d’accueil des déportés, le 5 mai 1945.
Au retour, épuisé par les séquelles ramenées de déportation, il ne peut reprendre le travail et il est réformé par le médecin de la SNCF.
Il s’éteint à Sotteville-lès-Rouen le 10 mai 1974 à l’âge de 66 ans.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P 533686 ; Amicale d’Oranienburg-Sachsenhausen, Sachso, p. 378, 450, 452 ; maitron.fr
Catherine Voranger
Mots-clés :
- 22-9-1907
- Courcelles-sur-Seine, Eure
- Sotteville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
- 21-10-1941
- Sotteville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (2084)
- Sachsenhausen (59195)
- Mauthausen (108488)
- 22-4-1945
- Mauthausen, Autriche




