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SENECAUX Sylvain, Marie, Joseph

Né le 6 septembre 1894 à Nivelle (Nord) ; domicilié à Neaufles-Saint-Martin (Eure) ; déporté le 17 janvier 1944 à Buchenwald ; décédé le 30 avril 1945 à Pladen.

SENECAUX Sylvain, Marie, Joseph // Naissance : 6-9-1894 à Nivelle (Nord) ; Domicile : Neaufles-Saint-Martin Eure () ; Repression : Déporté le 17-1-1944 à  ; 30-4-1945 à Pladen (Allemagne) ; Décédé

Né à Nivelle dans le Nord, d’un père cocher, Sylvain Sénécaux, et d’une mère, cuisinière, Zelia Hugue, Sylvain Sénécaux arrive en Normandie à une date inconnue. Il est désormais installé avec son épouse, Pauline et leur quatre enfants, âgés de 20 à 13 ans en 1940, où il tient un commerce de charbon à Neaufles-Saint-Martin (Eure). Durant l’Occupation, il se lie avec Georges Darling Lien interne et s’engage, auprès de lui dans les réseaux Buckmaster du Special Operations Executive des Britanniques, le réseau Prosper, vers la fin de l’année 1942. Il participe ainsi activement aux opérations de parachutages, à la récupération d’armes et à leurs caches, dans les bois les plus proches.

Le démantèlement du réseau Prosper par l’Abwehr reste encore aujourd’hui l’objet de controverses : malchance, manque de sécurité, dysfonctionnements, dénonciation par un agent double figurent parmi les causes les plus plausibles. Quelles qu’aient été les raisons, elles provoquent l’arrestation des deux principaux responsables du réseau, Francis Suttill et le radio Gilbert Norman le 24 juin 1943. Deux jours plus tard, la rafle débute dans l’Eure, sous l’égide de Joseph Placke, un membre du SD de Paris et des agents français à son service. L’arrestation de son responsable régional, Georges Darling n’est que le début d’une longue suite d’interpellations. Le 29 juin, une nouvelle opération se déroule à Neaufles-Saint-Martin (Eure). Elle mène aux interpellations d’Alexandre Lien interne et Antonine Laurent Lien interne, Jules Villegas Lien interne et Sylvain Sénécaux. Ce dernier est arrêté chez lui, avec sa femme et son fils. Selon des témoins oculaires, les Allemands connaissaient déjà la quantité d’armes qui se trouvaient dans le grenier. Gilbert Norman, confronté à Pauline Sénécaux et son fils Michel, ne les reconnaît pas. Ils sont relâchés un mois plus tard. Sylvain Sénécaux est, quant à lui, déporté. Son parcours carcéral n’est pas connu avant son enregistrement au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu sous le matricule 21 301. Le 17 janvier 1944, il est déporté vers le camp de Buchenwald (mle 40 572) puis le mois suivant, le 24 février 1944, il rejoint celui de Flossenbürg (mle 6 538) et son Kommando Johanngeorgenstadt. Situé près de la frontière avec la Tchécoslovaquie, les quelques centaines de détenus fabriquent des pièces d’avion pour les Messerschmitt. Le camp est évacué le 16 avril par ses gardiens qui entendent faire marcher les prisonniers vers l’ouest. Probablement très affaibli par de terribles conditions d’existence dans les camps de la mort, Sylvain Sénécaux ne survit pas à la marche forcée dans laquelle plus de 7 000 détenus périssent. Il meurt à Pladen (Pladenbach en Autriche ?) le 30 avril 1945.

Son nom figure sur le monument aux morts de Neaufles-Saint-Martin ainsi que sur la plaque commémorative dédiée aux morts du réseau Prosper, située à l’angle de la rue Sylvain Sénécaux et Alexandre Laurent.

Sources : SHD-Caen : 21P538316 ; AD59 : 1MiEC434 R 002; Francis J. Suttill, SOE contre Gestapo, Metvix, 2018, p. 90, 193; 345; memgenweb.org

Françoise Passera

Mots-clés :

Déporté
  • 6-9-1894
  • Nivelle, Nord
  • Neaufles-Saint-Martin, Eure
  • 29-6-1943
  • Neaufles-Saint-Martin, Eure
17-1-1944, I.171
  1. Buchenwald (40572)
  2. Flossenbürg (6538)
  3. Johanngeorgenstadt (6538)
Décédé
  • 30-4-1945
  • Pladen, Allemagne
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