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SIMON Jean, Marie

SIMON Jean, Marie

Né le 11 octobre 1921 à Saint-Vincent-du-Boulay (Eure) ; domicilié à Saint-Vincent-du-Boulay ; arrêté au sein du Reich ; décédé le 24 février 1945 à Gusen.

SIMON Jean, Marie // Naissance : 11-10-1921 à Saint-Vincent-du-Boulay (Eure) ; Domicile : Saint-Vincent-du-Boulay Eure () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le 14-9-1944 à 24-2-1945 à Gusen (Autriche) ; Décédé

Jean Simon est fils de Roger Alfred Simon, né le 23 septembre 1888 à Saint-Vincent-du-Boulay, ouvrier agricole, et de Louise Armantine Clémence Lecureur, née le 17 janvier 1887 à Morsan (Eure). Tous deux domestiques, ils ont quatre enfants dont Jean est le dernier. À l’âge adulte, le jeune homme exerce la profession de fraiseur, un métier particulièrement recherché dans l’industrie militaire.

Le jeune homme part travailler en Allemagne en vertu de la loi du 16 février 1943 qui instaure le Service du travail obligatoire. Elle prévoit la « mobilisation » de jeunes hommes de trois classes d’âge : 1920, 1921, 1922. Jean Simon figure parmi ceux-là. Il part le 21 mars 1943 pour Jöhstadt, en Saxe, dans une région très industrielle. Il est logé dans un camp de travailleurs, le Westarbeiter Lager, dans l’Erzgebirge, les Monts métallifères, une région où les mines sont nombreuses. Selon le témoignage de sa mère après la guerre, il est arrêté pour le sabotage d’une installation d’eau. Ses camarades témoignent quant à eux de son interpellation le 14 septembre 1944 avec deux camarades, un certain Martin et Bernard Odienne Lien interne, originaire de l’Eure lui aussi. Ils sont accusés de sabotage – Jean Simon aurait déboulonné des rails de chemins de fer – mais aussi de manifestations antiallemandes. En effet, Jean Simon porte haut ses sentiments patriotiques. Il n’hésite pas ainsi à mettre sur ses vêtements de travail des emblèmes tricolores et la Croix de Lorraine.

Incarcéré à la prison de Dresden par la police allemande, il est envoyé le 23 septembre 1944 au camp de concentration de Flossenbürg (mle 26 829) qu’il quitte le 25 octobre suivant pour celui Mauthausen (mle 108 744). Il est affecté dès le lendemain au Kommando de Gusen où il travaille dans des usines de fabrication d’avions Messerchmitt. Le jeune homme ne résiste pas à la vie concentrationnaire, il décède le 24 février 1945 sans que les circonstances de sa mort ne soient établies.

Il est inscrit sur le monument aux morts de Saint-Vincent-du-Boulay.

Sources : SHD-Caen : 21P651300 ; AD27 : 2E7220

Bernard Bodinier

Mots-clés :

Arrêté au sein du Reich
  • 11-10-1921
  • Saint-Vincent-du-Boulay, Eure
  • Saint-Vincent-du-Boulay, Eure
  • 14-9-1944
  • Jöhstadt, Reich
23/09/1944-NA-NA, NA
  1. Dresden, Stapo
  2. Flossenbürg (26829)
  3. Mauthausen (108744)
  4. Gusen (108744)
Décédé
  • 24-2-1945
  • Gusen, Autriche
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