
THEREUX Armand
Né le 28 août 1913 à La Glacerie (Manche) ; domicilié à La Glacerie ; déporté le 6 août 1944 ; décédé.
THEREUX Armand // Naissance : 28-8-1913 à La Glacerie (Manche) ; Domicile : La Glacerie Mayenne () ; Repression : Déporté le 6-8-1944 à ; ; Décédé
Le 15 janvier 1935, à Cherbourg, Armand Théreux épouse Raymonde Launay née en 1911 dans la cité portuaire. Le couple vit 20 vallée de Quincampoix à La Glacerie avec leurs trois enfants : Michel, Jacqueline et André, nés en 1935, 1937 et 1938. Armand Théreux exerce la profession de boucher, puis celle d’expéditeur de porcs. Le 16 juillet 1941, il est arrêté avec sa femme par la police allemande. Accusés d’avoir caché un ressortissant anglais, ils sont incarcérés à Cherbourg et à Saint-Lô pendant sept semaines. Libérés, ils sont placés en résidence surveillée dans le département de la Mayenne à Laval où ils habitent 5 rue de Bâclerie. Armand Théreux trouve du travail à la compagnie d’éclairage de la ville tandis que la famille s’agrandit bientôt avec l’arrivée d’une petite fille, Paulette, née le 20 mai 1942. Au début de juillet 1944, Armand Théreux arrive avec sa femme et ses enfants comme réfugiés à Montigné-le-Brillant, une commune de 700 habitants, au sud-ouest de Laval. Ils habitent alors une maison isolée au lieu-dit La Hocdairie. Sans avoir d’activité bien définie, Armand Théreux fait de fréquents déplacements en camionnette qui attirent probablement l’attention des autorités allemandes. Le 29 juillet, la Gestapo se présente à son domicile pour une perquisition. La découverte de deux fusils aurait alors motivé son arrestation.
Emprisonné à Laval puis à Angers, Armand Théreux est victime de graves sévices durant sa détention et c’est presque mourant qu’il est embarqué, le 6 août, dans un train à destination de l’Allemagne. Le docteur Marc Nédélec d’Ecouflant (Maine-et-Loire) témoigne : « J’étais dans le même train de déportés et j’ai été appelé par ses camarades à lui donner des soins dans le wagons où les Allemands l’avaient trainé. Il était mourant des coups reçus et n’avait plus sa connaissance. Il avait une fracture bilatérale du crâne, les côtes enfoncées, et les deux poignets brisés. Ses camarades et moi avons fait tout ce qu’il était possible pour le soulager. En gare de Saumur, je me suis affreusement disputé avec l’officier chef de train pour qu’on le conduise à l’hôpital ». Il obtient finalement gain de cause. Armand Théreux est descendu du train, le 7 août en début d’après-midi, et pris en charge par une ambulance allemande. On perd dès lors toute trace de lui.
Son nom figure sur le monument érigé à Saint-Lô pour les victimes manchoises de la répression nazie.
Sources : SHD-Caen : 21P543624 ; EC (La Glacerie) ; fusilles-40-44.maitron.fr ; memorialgenweb.org
Arnaud Boulligny
Mots-clés :
- 28-8-1913
- La Glacerie, Manche
- La Glacerie, Mayenne
- 29-7-1944
- Montigné-le-Brillant, Mayenne
- Laval, Mayenne
- Angers, Maine-et-Loire




