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TOUDIC, Pierre, Gabriel

Photo : ONaCVG

TOUDIC, Pierre, Gabriel

Né le 1er février 1910 à Sacquenville (Eure) ; domicilié à Vernon (Eure) ; déporté le 15 juillet 1944 à Neuengamme ; rescapé.

TOUDIC, Pierre, Gabriel // Naissance : 1-2-1910 à Sacquenville (Eure) ; Domicile : Vernon Eure () ; Repression : Déporté le 15-7-1944 à  ;  ; Rescapé Lübeck Allemagne

Fils d’un ouvrier agricole, François Toudic et de Herminie Leroi, ménagère, leurs fils Pierre est, à l’âge adulte, domicilié au 49 de la rue Carnot à Vernon avec son épouse, Émilia Peau qu’il a épousée en 1932. Pierre Toudic est commerçant. Ce père d’un enfant unique – « Corize » dans la Résistance – est membre du réseau Vengeance depuis le mois de novembre 1942. Proche de Bernard Lauvray Lien interne puis Louis Maury Lien interne, il est le responsable du réseau sur le secteur de Vernon. À ce titre, il développe une activité particulièrement intense. Il fournit moult renseignements sur le trafic fluvial sur la Seine, le déplacement des troupes mais aussi des plans, du champ de tir du Vernonnet et du pont de chemin de fer entre Vernon et Vernonnet qui seront détruits par l’aviation alliée. Il participe à de nombreuses réceptions de parachutages, ainsi que l’aide et le convoiement aux aviateurs alliés. Mais le recrutement d’un policier s’avère une imprudence. Il provoque une succession d’arrestations qui conduisent à celles d’André Biaux Lien interne, Henri Chauvin Lien interne, Louis Maury, Jules Overlack Lien interne au cours de la fin du mois de mai 1944.

Incarcéré par la Gestapo à la prison d’Évreux, il est envoyé le 8 juin 1944 au camp d’internement de Compiègne-Royallieu (mle 40 127), antichambre des camps de concentration vers le Reich. Il est déporté le 15 juillet 1944 vers le KL de Neuengamme avec la plupart de ses camarades arrêtés avec lui. Dès son arrivée, trois jours plus tard, il est immatriculé sous le numéro 37 380. Le 17 août, il part pour le Kommando d’Osterort comme Henri Chauvin et Jules Overlack. Les quelque 1 000 détenus travaillent à la construction d’un bunker Hornisse pour la marine de guerre et le groupe Krupp.

Le camp est évacué le 6 avril 1945 et les détenus repartent à pied au camp central avant d’être dirigés vers la baie de Lübeck pour s’embarquer sur des navires. Le pilonnage par la Royal Air Force provoque une tragédie. Le Thielbek, le Deutschland et le Cap Arcona sur lequel était Pierre Toudic coulent à pic provoquant la mort de milliers de détenus.

Contre toute attente, Pierre Toudic a la vie sauve et est soigné dans un hôpital britannique où Louis Maury le retrouve. Il raconte dans son témoignage : « Le brave Toudic, dans une chambre voisine, agonise décomposé par le typhus et dont personne, les médecins surtout, ne peut s’imaginer qu’il en réchappera ». De fait, comme son chef, Pierre Toudic revient en France, sain et sauf mais terriblement affaibli.

Il est décédé à Huest (Eure) le 23 décembre 1985.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P683394 ; SHD-Vincennes : 16P574487 ; 28P 11 115 ; AD27 : 105J9 ; 2E8554; L. Maury, Quand la haine élève des temples, p. 167.

Françoise Passera

Mots-clés :

Déporté
  • 1-2-1910
  • Sacquenville, Eure
  • Vernon, Eure
  • 20-5-1944
  • Vernon, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Compiègne, Oise (40127)
15-7-1944, I.247
  1. Neuengamme (37380)
  2. Brême, Osterort (37380)
Rescapé
  • 3-5-1945
  • Lübeck, Allemagne
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