ZYLBERMANN David

ZYLBERMANN David // Naissance : 17-10-1899 à Ekaterinoslaw (Empire russe) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 22-6-1942 à  ;  ; Assassiné

David Zylbermann naît dans une grande ville de l’Empire tsariste appelée aujourd’hui Dnipro (Ukraine). Il émigre en France en 1924 et s’établit en 1925 à Rouen, où il épouse sa compagne Ruth Engel en 1928. Il est ingénieur dessinateur employé par les Établissements Kuhlmann à Petit-Quevilly (Seine-Inférieure). En 1929, les époux déménagent à La Courneuve (Seine) où leur première petite fille, Flora, décède à l’âge de six mois. Ils sont naturalisés Français par décret du 12 juin 1930. Ils reviennent à Rouen où ils ont deux autres enfants, Évelyne née en 1931 et Paul né en 1936. Installés plus tard à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure), ils y possèdent un fonds de commerce de confections, bonneterie, mercerie et chaussures.

Pendant l’Occupation, ils sont contraints de se faire recenser comme Juifs. Leur nom est ajouté sur les listes de « contrôle des Israélites » à leur nouvelle adresse rouennaise, le 17 rue de Le Nostre, avec la mention « venant de Grand-Quevilly », commune qu’ils ont peut-être quittée au moment de l’aryanisation de leur boutique. Celle-ci est placée sous administration provisoire en janvier 1941 et vendue à un acquéreur non-juif un mois plus tard. Dans les documents ultérieurs, David Zylbermann est encore enregistré comme dessinateur (industriel).

Le 6 mai 1942, un gardien de la paix français vient l’arrêter à son domicile à 21 h 30. Il est ainsi victime de la rafle de 77 hommes juifs de moins de 55 ans planifiée par la Gestapo de Paris en liaison avec la Sipo-SD régionale, la première qui frappe Rouen. Conduit au commissariat central puis détenu dans le secteur allemand de la prison rouennaise Bonne-Nouvelle, il est transféré au camp de Drancy le 12 mai suivant, puis déporté le 22 juin par le convoi no 3 à destination d’Auschwitz. D’abord soumis au travail forcé (mle 41 254), il est assassiné dès le 7 juillet 1942. Son épouse et ses enfants échappent en revanche à la Shoah.

Le nom de David Zylbermann est gravé sur le monument à la mémoire des morts en déportation de la synagogue de Rouen et sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris.

Sources : AN (en ligne) : BB/34/471 ; SHD-Caen : 21P 552 796 ; AD76 : 3352W2, 51W170, 4M2610, JPL3-273, 6M686 ; EC (Rouen, La Courneuve) ; F. Bottois, De Rouen à Auschwitz, p. 99-100 ; ressources.memorialdelashoah.org, victims.auschwitz.org

Corinne Bouillot