
FABRI Narcisse Aude
Né le 29 octobre 1887 à Gosier (Guadeloupe) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; exécuté le 9 juin 1940 à Rouen.
FABRI Narcisse Aude // Naissance : 29-10-1887 à Gosier (La Guadeloupe) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Exécuté le 9-6-1940 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Décédé
D’abord marin-pêcheur puis matelot, Narcisse Aude est embauché en avril 1919 sur un navire à vapeur de la Compagnie générale transatlantique qui transporte du rhum des Antilles jusqu’au Havre. Il s’installe ensuite dans cette ville et change plusieurs fois de navires et de missions. En 1935, il fait son dernier embarquement et arrive à Rouen où il semble s’y installer durablement, puisqu’il y possède une adresse fixe au 7 rue du Bec. On ne connait pas son activité professionnelle sur place, il est libre de penser qu’il exerce alors le métier de docker, comme c’est souvent le cas pour d’anciens matelots comme lui. Le 9 juin 1940, il est victime du massacre perpétré par les Allemands lors de l’invasion de la ville par la 5e Panzerdivision de la Wehrmacht.
Nacisse Fabri fait partie des vingt victimes assassinées par l’armée allemande en
raison de la couleur de leur peau. Son corps a été retrouvé dans le jardin d’une propriété
située entre la rue de Bihorel, la rue du Nord et la rampe Beauvoisine. Sept autres
victimes ont été identifiées : Amoro Allanmé
, Martin Arnuel
, Belhasen Ben Ahmed Berkani
, Alphonse Gilles
, Fara Gomis
, François Gomis
, Lisse Mendy
. Deux corps retrouvés dans l’enclave Sainte-Marie, non loin de la rue Bihorel, sont
attribués à la famille Mendy, patronyme sénégalais très répandu. Les victimes non
identifiées de « race noire » étaient probablement des militaires rappelant ainsi
les nombreux massacres de tirailleurs sénégalais perpétrés dans le nord de la France
lors de la Campagne de France.
Seul Gustave Djan Diomandé échappe au massacre. Blessé, il est recueilli par l’hospice de Rouen.
Si le massacre était connu des Rouennais depuis longtemps, ce n’est que dans les années 2020 que les victimes civiles ont été identifiées. Leurs souvenirs sont dorénavant entretenus à travers une plaque apposée au 6 rue de Bihorel à Rouen qui leur rend hommage.
Sources : AD76 : 6M725, AM (Rouen) : 3E776 ; Lemaitre, G., Martin, L., Roussel, J.-L., Crimes de guerre, Rouen, 9 juin 1940, p 90-91
Quentin Chevallier
Mots-clés :
- 29-10-1887
- Gosier, La Guadeloupe
- Rouen, Seine-Inférieure
- 9-6-1940
- Rouen, Seine-Inférieure
- 9-6-1940
- Rouen, Seine-Inférieure




