
Photo : AP Kahn-Heffès
BONNEM Marcel
Né le 2 août 1902 à Merzig (Allemagne) ; domicilié à Alençon (Orne) ; déporté le 11 septembre 1942 à Auschwitz ; assassiné.
BONNEM Marcel // Naissance : 2-8-1902 à Merzig (Allemagne) ; Domicile : Alençon Orne () ; Repression : Déporté le 11-9-1942 à ; ; Assassiné
Marcel Bonnem est né le 2 août 1902 dans une famille juive à Merzig (Sarre) où ses
parents, Daniel et Rebecca Bonnem
, tiennent une épicerie. En 1924, il épouse Gustel Kahn
, une amie d’enfance. Ils ont trois enfants : Berthold
, né en 1925, Édith
, en 1927 et Rudolph
en 1929.
En 1935, après l'annexion de la Sarre par l'Allemagne, toute la famille Kahn/Bonnem émigre. Marcel et sa famille tentent leur chance en Palestine ; mais ils ne s’y plaisent pas et reviennent en France pour rejoindre le reste de la famille installée à Alençon, rue des Granges. Marcel devient alors représentant de commerce.
En septembre 1939, Marcel et ses deux beaux-frères, Edgar
et Alfred Kahn, sont internés en tant qu’étrangers ressortissants d’un pays ennemi.
Ils sont libérés au bout de quelques temps, de nouveau internés en mai 1940 au Mans,
puis transférés à Albi (Tarn) en juin 1940.
Le 26 juillet, Marcel est transféré à Castres (Tarn) et incorporé au 318e Groupement de Travailleurs Etrangers (GTE). Entre juillet 1940 et août 1942, il est affecté à Agen, à Agde et Lézignan. On l'emploie aux travaux agricoles ou à l’entretien des routes. D’après ses courriers, il est correctement traité mais souffre beaucoup d’être séparé de sa famille.
A la fin du mois d'août 42, les juifs sont exclus des GTE et remis aux Allemands. Marcel est donc conduit à Bram dans l’Aude puis au « Centre inter-régional de rassemblement des Israélites » créé par Vichy à Rivesaltes (Pyrénées-Orientales). Puis il est transféré à Drancy et, le 11 septembre 1942, déporté à Auschwitz dans le convoi n° 31, quelques semaines après son épouse, Gustel, et ses deux aînés, Edith et Berthold. Sa mère et son fils cadet, Rudolph, seront déportés en novembre. Aucun ne reviendra. Marcel est probablement sélectionné pour la chambre à gaz dès son arrivée.
Après la guerre, son beau-frère Alfred Kahn pose rue des Granges à Alençon une plaque à la mémoire des membres de la famille assassinés ; la plaque est déplacée ensuite place Bonnet. En 1962, la « famille Kahn » est inscrite sur le mur du square des déportés. Son nom figure également à Yad Vashem et sur le mur des noms du Mémorial de la Shoah à Paris (4e). En 2002, à Merzig, des pavés mémoriels au nom des Bonnem sont posés dans le sol.
Sources : AN : F/9/5682 ; AD61 : 14U130 ; AP (Evelyne Kahn) ; AP (Herbert Friedemann) ; Le journal d’Ida Kahn, 2021 ; yvng.yadvashem.org
Erwan Cheminel
Mots-clés :
- 2-8-1902
- Merzig, Allemagne
- Alençon, Orne
- NA-8-1942
- Castres, Tarn
- Gurs, Bram, Aude
- Rivesaltes, Pyrénées-orientales
- Drancy, Seine
- Auschwitz




