Photo : Quellien J, (dir.), Livre Mémorial des Victimes du Nazisme dans le Calvados, 2004, p. 37
BOUCHARD Pierre
Né le 25 juin 1901 à Ambérieu-en-Bugey (Ain) ; domicilié à Caen (Calvados) ; déporté le 13 mars 1944 à Mauthausen ; décédé le 14 juillet 1944 à Gusen.
BOUCHARD Pierre // Naissance : 25-6-1901 à Ambérieu-en-Bugey (Ain) ; Domicile : Caen Calvados () ; Repression : Déporté le 13-3-1944 à ; 14-7-1944 à Gusen (Autriche) ; Décédé
Lieutenant de réserve d’artillerie, Pierre Bouchard est mobilisé le 26 août 1939 au 208e régiment d’infanterie. Il participe aux combats de 1940, au cours desquels il est fait prisonnier. Libéré au mois d’avril 1941 sur demande de son administration, il rentre à Caen et reprend son métier d’inspecteur principal de l’enregistrement. Il y habite 3 rue du Docteur Rayer avec sa femme Odette et ses trois enfants : Annick née le 20 juillet 1935 à Fleury-sur-Orne, Jean-Pierre né le 29 octobre 1937 à Caen et Francine née le 8 février 1940 à Caen.
Pierre Bouchard ne tarde pas à rejoindre les rangs de la Résistance. Contacté par
André Michel
, qui avait servi sous ses ordres pendant la guerre, il entre au réseau Hector. Après
le démantèlement de celui-ci à l’automne 1941, Pierre Bouchard s’efforce de rassembler
les rescapés et de rattacher son groupe à une organisation de résistance nationale.
C’est dans ce but qu’il rencontre à Paris, en août 1942, Jacques Lecompte-Boinet qui
vient de créer Ceux de la Résistance. Celui-ci lui confie la mission d’implanter le
mouvement en Normandie et d’en prendre le commandement. En février 1943, conscient
de la nécessité de regrouper les forces de la Résistance, Pierre Bouchard accepte
d’opérer une fusion, au niveau local, entre CDLR et l’OCM. Sous le pseudonyme de « Malherbe »,
il devient dès lors chef d’état-major de la nouvelle formation, sous les ordres du
chef régional, Marcel Girard. Il représente l’OCM-CDLR au Comité de Libération du
Calvados, constitué dans la clandestinité à l’automne 1943.
Pierre Bouchard est arrêté le 16 décembre 1943 à son domicile, à 12h30, par trois agents de la Gestapo. Il est détenu à la prison de Caen, puis transféré le 14 février 1944 au camp de Royallieu à Compiègne (mle 27 284) d’où il déporté le 13 mars suivant comme « NN » au camp de NeueBremm à Saarbrücken, cette procédure visant à faire disparaitre, sans laisser aucune trace, tous ceux considérés comme « opposant » par le régime nazi.
Deux semaines plus tard, c’est le départ pour le camp de Mauthausen où il est enregistré le 1e ravril 1944 (mle 61 096). Affecté au Kommando de Gusen le 7 mai 1944, il y meurt le 14 juillet suivant.
Une place du centre-ville de Caen porte son nom.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P480836 ; Quellien J, (dir.), Livre Mémorial des Victimes du Nazisme dans le Calvados, 2004, p. 37 ; monument-mauthausen.org
Jean Quellien
Mots-clés :
- 25-6-1901
- Ambérieu-en-Bugey, Ain
- Caen, Calvados
- 16-12-1943
- Caen, Calvados
- Caen, Prison, Calvados
- Compiègne, Royallieu, Oise (27284)
- Saarbrücken, Neue Bremm
- Mauthausen (61096)
- Gusen
- 14-7-1944
- Gusen, Autriche




